Présidentielle américaine: vainqueur en Floride, Donald Trump réussit un gros coup

Bien sûr, il est possible pour un candidat républicain de décrocher la présidence sans avoir rallié la Floride à sa cause, et Calvin Coolidge est le dernier à l'avoir démontré... en 1924. Autant dire que, pour Donald Trump, une victoire dans le "Sunshine State" (où il dispose d'une propriété à Mar-a-Lago), assortie du gain de ses 29 grands électeurs, n'était pas une option.
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Quatre ans après son succès inattendu sur place, le président sortant a réédité sa performance ce mercredi, surpassant le démocrate Joe Biden par 51,2% des suffrages exprimés contre 47,8% selon des résultats partiels.
Soulagement dans le camp Trump
Ce résultat vient clore une campagne incertaine dans cet État. Ces derniers jours, les sondages y couronnaient plutôt l'ancien vice-président de Barack Obama mais les enquêtes d'opinion ont quand même souligné la volatilité de l'électorat. Si le site RealClearPolitics, qui agrège les sondages américains, attribuait une avance de 0,9 point à Joe Biden lundi, deux dernières études donnaient respectivement 1 et 2 points d'avance à Donald Trump.
Euphorie, fébrilité ou soulagement, l'équipe de Donald Trump a revendiqué la victoire en Floride dès 3h, heure de Paris, après le dépouillement de 91% des bulletins.
Visiblement impatients que les médias rendent la chose plus officielle, les partisans du milliardaire new-yorkais ont été nombreux à se faire entendre sur les réseaux sociaux. Comme Marco Rubio, sénateur républicain de Floride sur Twitter. "Chères chaînes de télé, pourriez-vous m'expliquer comment Trump pourrait perdre une avance de 382.000 voix en Floride?" s'est-il notamment interrogé.
Biden a d'autres atouts
Durant la campagne, Joe Biden n'a pas caché les espoirs qu'il plaçait dans la Floride. Le 5 octobre dernier, il a ainsi déclaré, cité ici par PBS: "Si on gagne en Floride, c'est fini". Alors que le scrutin poursuit sa course ce mercredi, il n'a donc pas tué le match.
Mais le coup n'a rien de fatal pour le démocrate. Comme notre correspondant aux Etats-Unis, Jean-Bernard Cadier, l'a rappelé sur Twitter, il a encore d'autres cartes à abattre: " Juste un rappel, Biden n'a pas besoin de la Floride Si il gagne Georgie ou Caroline du Nord ou Ohio ou Arizona, Trump est très mal même s'il a la Floride."
