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Premières élections pluralistes dans la morosité en Birmanie

Dans un bureau de vote, à Sittwe, dans l'ouest de la Birmanie. Les bureaux de vote ont fermé dimanche soir en Birmanie au terme des premières élections pluralistes organisée par la dictature militaire depuis 20 ans. Le scrutin, sans surprise pour le pouvo

Dans un bureau de vote, à Sittwe, dans l'ouest de la Birmanie. Les bureaux de vote ont fermé dimanche soir en Birmanie au terme des premières élections pluralistes organisée par la dictature militaire depuis 20 ans. Le scrutin, sans surprise pour le pouvo - -

par Aung Hla Tun RANGOUN (Reuters) - Les bureaux de vote ont fermé dimanche soir en Birmanie au terme des premières élections pluralistes organisée...

par Aung Hla Tun

RANGOUN (Reuters) - Les bureaux de vote ont fermé dimanche soir en Birmanie au terme des premières élections pluralistes organisée par la dictature militaire depuis 20 ans.

Le scrutin, sans surprise pour le pouvoir en place, s'est déroulé sous haute sécurité, dans un climat de morosité et d'indifférence de la population.

"On s'endort", a confié un assesseur dans un bureau de vote de Rangoun avant la clôture du scrutin, marqué apparemment par un fort taux d'abstention.

Plusieurs heures plus tard, les médias officiels n'avaient fourni ni taux de participation ni résultats. Ceux-ci pourraient n'être connus que dans le courant de la journée de lundi.

Le président américain Barack Obama et le secrétaire au Foreign Office britannique William Hague ont déclaré, chacun de son côté, que le scrutin n'était ni libre ni honnête.

Ces élections législatives et régionales ont été présentées néanmoins par la junte comme une étape historique vers la démocratie, bien qu'il soit boycotté par Ligue nationale pour la démocratie (LND) du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, assignée à résidence.

Le scrutin mettait aux prises deux partis soutenus par les militaires. La presse étrangère et les observateurs extérieurs n'ont pas été autorisés à suivre le déroulement du vote.

Les dernières élections pluralistes remontent à 1990. L'opposition démocratique l'avait alors très largement emporté, mais le résultat avait été ignoré par les militaires, au pouvoir depuis 1962.

Après les élections de dimanche, "la Birmanie sera encore une dictature militaire", estime David Williams, directeur du Centre pour la démocratie constitutionnelle à l'université de droit de l'Indiana.

Le Parti de la solidarité et du développement de l'Union (USDP), paravent au pouvoir militaire, présente 27 ministres en exercice et a largement dominé la campagne électorale. Il brigue la totalité des 1.158 sièges mis aux voix.

Son seul véritable rival est le Parti de l'unité nationale (NUP), autre émanation politique de l'armée, qui se présente dans 980 circonscriptions.

Vingt-cinq pour cent des sièges étaient réservés à des généraux en activité.

Pierre Sérisier et Marc Delteil pour le service français, édité par Jean-Philippe Lefief