Pour Charles Michel, ancien président du Conseil européen, une "troisième guerre mondiale est possible" mais peut être "évitée"

Invité dimanche 9 mars sur BFMTV, Charles Michel, ancien président du Conseil européen jusqu'en 2024, a été interrogé en longueur sur la situation internationale qui s'est significativement tendue ces dernières semaines et a estimé qu'une "troisième guerre mondiale est possible."
"Il y a d’une part de la gravité, du sérieux face aux événements auxquels nous faisons face, mais la nécessité est de ne pas tomber dans l’affolement, d’être lucide, d’identifier les menaces devant nous et d’apporter des solutions dans l’unité européenne, des réponses au travers d’actions"
Selon l'ancien Premier ministre belge, ce risque d'embrasement mondial ne date d'ailleurs pas d'hier, mais bel et bien du début de l'invasion russe en Ukraine, en février 2022.
"Quand un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, qui détient l’arme nucléaire, lance une invasion d’un pays de 40 millions d’habitants, on se rapproche d’un danger grave de dimension internationale. Cette guerre donne lieu à des agressions constantes depuis trois ans, la Russie renonce à respecter les principes de base de la charte Nations unies", détaille-t-il encore.
Fermeté face à la Russie
Pour autant, Charles Michel l'assure, des solutions existent afin "d'éviter" un potentiel conflit mondial. Pour cela, les pays européens doivent faire, selon lui, montre d'une très grande fermeté face au gouvernement russe.
"A chaque fois qu’on réagit de manière mesurée ou modérée face à la Russie et ses outrances, tôt ou tard la Russie fait des pas en avant. Ce n’est pas en apaisant la Russie qu’on sert les intérêts de l’Europe, mais en faisant preuve de fermeté et de détermination", prévient-il.
Selon lui, la prise de parole d'Emmanuel Macron quelques heures avant le Conseil européen est "extrêmement importante" car elle permet de "coaliser les pays européens membres du G7."
"Leur unité est nécessaire pour unir le reste du continent européen élargi, dont le Royaume-Uni, la Norvège, la Turquie ou les Balkans occidentaux", termine-t-il.