Plusieurs Etats, dont la France, condamnent les frappes russes en Syrie

Selon un document fourni par l'administration américaine, la France, l'Allemagne, le Qatar, l'Arabie Saoudite, la Turquie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont émis une position commune sur les frappes aériennes menées par la Russie en Syrie.
La Russie sous le feu des critiques
Les sept Etats "expriment leur vivent inquiétude" quant aux actions russes, "spécialement sur les villes de Hama, Homs et Idlib qui ont mené à des pertes civiles et qui n'ont pas visé Daesh". Dans ce communiqué, les sept gouvernements "exigent l'arrêt immédiat des attaques russes contre l'opposition syriennes et les civils" et demandent que soit "concentré les efforts dans la lutte contre l'Etat Islamique".
Lors d'une conférence de presse commune avec Angela Merkel, François Hollande a rappelé que "les frappes ne doivent toucher que Daesh, et non pas d'autres cibles. C'est sur ce groupe terroriste que nous devons concentrer nos actions et nous en parlerons à Monsieur Poutine" a affirmé le Président français.
"J'ai fait remarquer au Président Poutine que ses frappes n'ont touché qu'une fois des zones où se trouve Daesh. Les autres visaient l'opposition à Bachar al-Assad, ce qui n'est pas acceptable" a expliqué François Hollande en accord avec la note publiée par les Etats-Unis.
Vladimir Poutine accusé de double jeu
Selon de nombreuses sources, les frappes russes ne visent pas du tout Daesh mais les forces d'opposition à Bachar al-Assad. Ce qui tendrait à prouver que le seul véritable objectif de Moscou n'est pas de combattre Daesh, mais de sauver le dictateur syrien, quels que soient les ennemis qu'il doit affronter.
Un dossier brûlant alors que se multiplient dans le ciel syrien les avions de guerre américains, français, russes ou syriens. L'annonce commune des sept Etats intervient alors que Vladimir Poutine est en visite officielle à Paris pour discuter de la situation en Ukraine avec ses homologues français, allemand et ukrainien.
