Pilotes retenus en République dominicaine: "au mauvais endroit au mauvais moment"

Les deux pilotes français ont été incarcérés après la découverte de 700 kg de cocaïne dans de nombreuses valises transportées dans l'avion qu'ils pilotaient.

Leurs proches sont écœurés. Les deux pilotes français sont innocents disent-ils. Ceux-ci sont détenus depuis près de 11 mois en République Dominicaine. Le 20 mars 2013, lors d'une opération de l'agence anti-drogue dominicaine, 700 kg de cocaïne sont saisies dans de nombreuses valises transportées dans l'avion des deux pilotes, par deux passagers français, écroués eux aussi. Au total, 35 personnes ont été arrêtées.

"C'est pas mon problème les valises (...) Je suis pas bagagiste, je suis pilote, on n'est pas bagagiste, on n'est pas douanier, on n'est pas policier", a déclaré l'un des pilotes, Pascal Fauret, interviewé par France 2 dans la prison d'Higüey. "Des valises, j'en transporte tous les jours avec des passagers, j'ai jamais su ce qu'il y avait dedans (...) Les valises, elles sont checkées, et quand elles arrivent à l'avion, je n'ai pas à refaire un check (...) C'est pas du tout dans mes prérogatives, si je les ouvre, le client peut porter plainte", a-t-il ajouté aux côtés de son codétenu Bruno Odos, dénonçant une incarcération "totalement injuste et injustifiée".

"Ce sont des victimes collatérales"

Sabine Fauret, clame l'innocence de son mari sur RMC : "On ne va pas laisser nos maris mourir au fin fond d'une prison en République dominicaine, alors qu'ils n'ont rien fait. S'ils avaient commis un acte criminel, ils assumeraient. Mais là on se bat parce que l'on sait qu'ils sont innocents. Il n'y a rien dans le dossier qui les met en relation avec qui que ce soit en République Dominicaine, ce sont des victimes collatérales. Ils se sont retrouvés là au mauvais endroit, au mauvais moment".

"Ça dure mais il faudra bien que ça s'arrête à un moment donné", aussi dit Pascal Fauret. L'audience préliminaire prévue mardi, après une douzaine de reports, doit permettre à la défense des deux pilotes de s'exprimer pour la première fois.

La rédaction