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Philippines: des otages s'échappent à la faveur de combats avec des islamistes

Deux gardes-côtes philippins retenus en otages par un groupe en cheville avec Al-Qaïda ont réussi à s'échapper en courant à travers la jungle à la faveur d'affrontements entre les forces philippines et les islamistes

Deux gardes-côtes philippins retenus en otages par un groupe en cheville avec Al-Qaïda ont réussi à s'échapper en courant à travers la jungle à la faveur d'affrontements entre les forces philippines et les islamistes - Ted Aljibe-AFP

Deux gardes-côtes philippins, otages d'un groupe financé par Al-Qaïda ont réussi à s'échapper en courant à travers la jungle à la faveur d'affrontements entre les forces philippines et les islamistes ce jeudi, selon le capitaine Antonio Bulao, porte-parole d'une unité d'élite.

Gringo Villaruz et Allan Pagaling se sont enfuis chacun de leur côté du campement installé par Abu Sayyaf dans la jungle de l'île méridionale de Jolo lors de combats entre leurs ravisseurs et une unité militaire. Villaruz et Pagaling ignoraient tout du sort de l'autre jusqu'à ce qu'ils se retrouvent dans un hôpital militaire voisin où ils ont été soignés pour des bleus. 

Neuf otages encore aux mains des islamistes

Les deux otages avaient été enlevés en mai aux côtés d'un chef de village dont le corps décapité avait été retrouvé la semaine dernière. C'est après cette découverte, la 12e exécution par décapitation imputée à Abu Sayyaf, que l'armée a lancé cette semaine une opération risquée pour tenter de récupérer 11 otages, parmi lesquels deux Malaisiens, un Néerlandais et un Sud-Coréen. Quinze islamistes ont été tués seulement 5 corps ont été retrouvés selon l'armée. Des soldats ont également été légèrement blessés.

Les militaires ne savent pas ce qu'il est advenu des neuf autres otages. "Nous allons poursuivre nos opérations. Nous ne lâcherons pas car nous gagnons du terrain", a ajouté le porte-parole. Des affrontements ont également opposé mercredi les forces armées au groupe Abu Sayyaf sur l'île voisine de Basilan, un autre de leurs repaires connus.

Ce groupe, qui compte plusieurs centaines d'hommes armés, avait été créé dans les années 1990 avec des financements d'Al-Qaïda. Il procède fréquemment à des enlèvements contre rançons et vise les étrangers à chaque fois que possible. Plusieurs de ses otages ont été décapités, y compris l'Américain Guillermo Sobero en 2001.

la rédaction avec AFP