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Percée des séparatistes flamands aux municipales belges

La Nouvelle Alliance flamande, qui prône la division de la Belgique, a réussi une percée aux élections municipales de dimanche en Belgique, le leader de la N-VA, Bart De Wever (photo), paraissant bien parti pour devenir bourgmestre (maire) d'Anvers. /Phot

La Nouvelle Alliance flamande, qui prône la division de la Belgique, a réussi une percée aux élections municipales de dimanche en Belgique, le leader de la N-VA, Bart De Wever (photo), paraissant bien parti pour devenir bourgmestre (maire) d'Anvers. /Phot - -

BRUXELLES (Reuters) - La Nouvelle Alliance flamande, qui prône la division de la Belgique, a réussi une percée aux élections municipales de dimanche...

BRUXELLES (Reuters) - La Nouvelle Alliance flamande, qui prône la division de la Belgique, a réussi une percée aux élections municipales de dimanche en Belgique, le leader de la N-VA, Bart De Wever, paraissant bien parti pour devenir bourgmestre (maire) d'Anvers.

Ces premières tendances, si elles se confirment, risqueraient d'ébranler le fragile équilibre sur lequel repose la Belgique depuis la fin, en décembre 2011, de la plus longue crise politique de son histoire.

La N-VA est arrivée en tête dans de nombreuses circonscriptions de la Flandre, y compris à Anvers, la grande cité portuaire et deuxième ville du royaume, où cette formation séparatiste est créditée de 36% des voix après dépouillement de 80% des bulletins de vote.

La municipalité d'Anvers est un bastion socialiste depuis 1945, à l'exception d'un intermède de six semaines en 1976.

"Nous sommes le nouveau parti du peuple de Flandre", s'est écrié le chef de la N-VA, 41 ans, devant des partisans enthousiastes.

Le bourgmestre sortant, le socialiste Patrick Janssens, a reconnu sa défaite et déclaré qu'il appartenait désormais à Bart De Wever de former une coalition.

L'alliance du maire sortant composée de socialistes et de démocrates-chrétiens flamands, deux formations membres du gouvernement fédéral, a réuni moins de 30% des voix.

La victoire de Bart De Wever, si elle ne débouchera pas sur l'éclatement du pays, a néanmoins toutes les chances d'avoir des répercussions à l'échelon national.

Le futur maire d'Anvers affirme pour sa part que la Belgique se désintègrera petit à petit.

Les trois formations flamandes participant au gouvernement de coalition de six partis présidé par le Premier ministre Elio Di Rupo ont accusé des pertes. Et leurs efforts pour reconquérir des électeurs souhaitant plus de pouvoirs pour la Flandre risquent de nuire à la coopération avec leurs partenaires francophones au sein de la coalition.

Robert-Jan Bartunek et Philip Blenkinsop; Jean-Loup Fiévet pour le service français