Paul Watson: la notice rouge Interpol émise à l'encontre du militant par le Japon suspendue

Paul Watson à son arrivée en France à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, près de Paris, le 20 décembre 2024 - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP
Libéré de prison et libre de ses mouvements. Dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 8 avril, l'organisation Sea Shepherd annonce que Paul Watson a été "informé par la Commission de contrôle des fichiers d'Interpol que la notice rouge émise à son encontre par le Japon a été suspendue".
Quatre mois après sa sortie de prison, le 17 décembre dernier, le militant écologiste est également libre de ses mouvements, annonce Sea Shepherd. La Commission de contrôle des fichiers d'Interpol doit se prononcer sur la suppression de cette notice rouge "après sa session de juin" et un "examen complet de l'affaire", est-il ajouté dans le document.
"Doutes" et "mensonges"
Une notice rouge émise par Interpol est un avis de recherche qui permet aux autorités de police du monde entier d'accéder aux informations d'une personne fugitive pour la localiser et procéder à son arrestation provisoire en vue d'une extradition vers le pays à l'origine de la demande.
C'est ce qu'avait fait le Japon, qui attendait l'extradition de Paul Watson, arrêté au Groenland et emprisonné cinq mois au Danemark dont ce territoire dépend. Mais l'extradition n'avait jamais eu lieu, la Justice en ayant rejeté la demande.
"L’ensemble des États membres d'Interpol, soit 196 pays, doivent désormais se conformer à cette décision et ignorer la demande d'arrestation japonaise notoirement infondée", détaille le communiqué de Sea Shepherd, qui explique que la notice a été suspendue en raison des "doutes" de la Commission sur "la conformité de la notice au regard des règles d'Interpol."
Le communiqué dénonce ainsi "la motivation politique de l'affaire au Japon, la disproportion évidente du mandat d'arrêt, des divers risques de violation de plusieurs de ses droits fondamentaux, notamment les droits à un procès équitable et à l'interdiction de mauvais traitements en détention, ainsi que des nombreuses incohérences et inexactitudes, voire des mensonges, contenues dans le dossier japonais."