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Palestiniens et israéliens dialogueront le 2 septembre

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (photo) et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont accepté l'invitation des grandes puissances à reprendre leurs négociations directes, le 2 septembre, à Washington. /Photo prise le 20 ao

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (photo) et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont accepté l'invitation des grandes puissances à reprendre leurs négociations directes, le 2 septembre, à Washington. /Photo prise le 20 ao - -

par Douglas Hamilton et Andrew Quinn JERUSALEM/WASHINGTON (Reuters) - Israël et les Palestiniens ont accepté l'invitation des grandes puissances à...

par Douglas Hamilton et Andrew Quinn

JERUSALEM/WASHINGTON (Reuters) - Israël et les Palestiniens ont accepté l'invitation des grandes puissances à reprendre leurs négociations directes, le 2 septembre, à Washington.

Mais ce retour au dialogue, après presque deux ans de tension, ne constitue qu'un pas modeste vers le règlement définitif d'un des conflits les plus longs de l'histoire moderne.

"Il y a eu des difficultés par le passé. Il y en aura encore", a reconnu sobrement la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.

Après Israël, qui avait de longue date fait connaitre sa volonté de reprendre des pourparlers directs, les dirigeants palestiniens se sont résolus tard vendredi à dire eux aussi "oui" au Quartet des médiateurs internationaux.

Mais ce feu vert, qui ne faisait pas au départ l'unanimité dans le camp palestinien, a été immédiatement assorti d'un avertissement: toute reprise des constructions de colonies juives dans les territoires occupés signifierait la fin du dialogue.

Le moratoire de dix mois décidé par le gouvernement israélien sur les constructions dans les colonies prend fin le 26 septembre.

"Si le gouvernement israélien annonce de nouveaux appels d'offres le 26 septembre, nous ne serons pas en mesure de poursuivre les entretiens", a déclare Saeb Erekat, le principal négociateur palestinien.

Dans un communiqué diffusé vendredi, le groupe formé des Etats-Unis, de la Russie, de l'Union européenne et des Nations unies "exprime sa détermination à soutenir les parties dans ces discussions, qui peuvent être menées à bien en un an, et dans la mise en oeuvre d'un accord". En juin, il avait fixé le délai à 24 mois.

Hillary Clinton a simultanément adressé des invitations au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

"Je demande aux parties de persévérer, de continuer à avancer même dans les moments difficiles et de continuer à oeuvrer à une paix juste et durable dans la région", dit-elle dans un communiqué.

Le roi Abdallah de Jordanie et le président égyptien Hosni Moubarak seront également invités, précise la secrétaire d'Etat, ajoutant que le processus de paix, gelé fin 2008 après l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, doit reprendre sans conditions.

Barack Obama, actuellement en vacances dans le Massachusetts, recevra les quatre hommes séparément le 1er septembre, ajoute-t-elle.

"PATIENCE, PERSÉVÉRANCE ET DÉTERMINATION"

Le chef du gouvernement israélien a aussitôt accepté l'invitation américaine. "Le Premier ministre Netanyahu salue l'invitation des Etats-Unis à entamer des discussions directes sans conditions préalables", ont indiqué ses services, rappelant qu'il s'est prononcé en ce sens il y a un an et demi.

Le Premier ministre, poursuit l'auteur du communiqué, "s'est félicité de la clarification américaine (qui dit) que les négociations doivent débuter sans condition préalable".

Benjamin Netanyahu assure de longue date qu'il est prêt à s'asseoir à tout moment à la table des négociations avec Mahmoud Abbas, mais le président de l'Autorité palestinienne exigeait au préalable le gel du développement des colonies juives.

Côté palestinien, l'enthousiasme est plus mesuré. Le communiqué du Quartet "contient les éléments nécessaires à un accord de paix", a déclaré à Reuters Saëb Erekat.

Le processus de paix a été relancé en mai après 19 mois d'interruption, avec des pourparlers indirects sous l'égide de l'émissaire spécial américain George Mitchell.

Les Etats-Unis sont prêts avancer si nécessaire leurs propres "propositions de conciliations", mais le sort des discussions restera quoi qu'il en soit entre les mains des Israéliens et des Palestiniens, a souligné George Mitchell.

"Nous ne nous attendons pas à ce que toutes ces divergences disparaissent lorsque les pourparlers débuteront. Nous pensons en fait qu'elles seront exposées, débattues, discutées et qu'elles ne seront pas résolues immédiatement. Nous allons donc poursuivre cet objectif avec patience, persévérance et détermination", a ajouté le médiateur.

L'Autorité palestinienne souhaite la naissance d'un Etat d'ici la mi-2011.

avec Mohammed Assadi à Ramallah, Jeff Mason au Massachusetts et Joseph Nasr à Jérusalem, Jean-Philippe Lefief et Pascal Liétout pour le service français