Obama en Allemagne pour rencontrer "son amie" Angela Merkel

Le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel lors d'un G7 à Garmisch, en Allemagne, le 7 juin 2015 - VIRGINIA MAYO, POOL/AFP/Archives
Le président américain Barack Obama arrive ce dimanche en Allemagne pour une visite de deux jours à Hanovre, probablement la dernière sur les terres de "son amie" Angela Merkel, devenue malgré des divergences sa partenaire sans doute la plus respectée en Europe. "Fier que Angela Merkel soit (son) amie", le président des Etats-Unis n'a pas manqué, à la veille de son cinquième déplacement en Allemagne, d'adresser des louanges à la chancelière allemande, "gardienne de l'Europe" à l'attitude "courageuse" dans la crise migratoire.
"J'ai travaillé avec elle plus longtemps et plus étroitement qu'avec aucun autre dirigeant, et tout au long des années j'ai appris d'elle. Elle incarne beaucoup des qualités d'un dirigeant que j'admire le plus. Elle est guidée à la fois par des intérêts et des valeurs", s'est épanché Barack Obama, à la veille de son arrivée, dans le journal le plus lu d'Allemagne, Bild.
Interlocutrice pour l'Allemagne de Barack Obama tout au long de ses deux mandats à la Maison Blanche, Angela Merkel recevra le président américain dimanche après-midi au château de Herrenhausen à Hanovre, dans le nord de l'Allemagne, avant d'inaugurer avec lui le salon industriel de la ville, le plus important au monde, dont les Etats-Unis sont cette année le pays partenaire.
Des "âmes soeurs"
Si Barack Obama a une relation visiblement plus décontractée et joviale avec un David Cameron, le Premier ministre britannique avec qui il a encore joué au golf samedi près de Londres, son approche politique très analytique est au plus proche de celle d'Angela Merkel. Une relation "cérébrale et sans comparaison", selon des collaborateurs proches. Le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung qualifie même Barack Obama et AngelaMerkel d'"âmes soeurs".
Leur relation n'a pourtant pas toujours été un long fleuve tranquille. La crise de l'euro, au cours de laquelle Washington a reproché à Berlin sa rigidité idéologique sur le primat de la discipline budgétaire, et, surtout, la découverte en 2013 des écoutes de l'agence de renseignement américaine NSA réalisées sur le téléphone portable même d'Angela Merkel ont engendré des crispations.
Mais les positions voisines notamment concernant la fermeté à l'égard de Moscou sur l'Ukraine ou sur le nucléaire iranien semblent avoir rapproché à nouveau les deux dirigeants.