Obama à Hiroshima: une visite historique sous le signe de la paix

Le 6 août 1945, les forces aériennes américaines ont frappé la ville d'Hiroshima au Japon avec une bombe atomique à l'uranium avant de bombarder Nagasaki au plutonium trois jours plus tard. Ces actes restent aujourd'hui les seuls cas d'utilisation d'arme nucléaire contre des populations civiles.
C'est la première fois qu'un président américain se rend sur les lieux du drame. Au début du mois d'avril, le secrétaire d'État des États-Unis, John Kerry s'était rendu sur place et avait déclaré "être ébranlé" par cette visite.
Des risques réels
Le président américain est arrivé au Japon mercredi 25 mai pour le sommet du G7. La visite d'Hiroshima était prévue pour vendredi en fin de matinée pour illustrer les "risques réels" des armes nucléaires.
"Je veux une fois encore souligner les risques très réels qui existent et le sens de l'urgence que nous devrions tous avoir", a-t-il déclaré.
Arrivé au parc du Mémorial de la paix à Hiroshima vendredi après-midi accompagné du Premier ministre japonais Shinzo Abe, le président américain a déposé une couronne de fleurs devant le cénotaphe qui contient des dizaines de volumes où sont consignés les noms des victimes de la bombe nucléaire. Un geste que Tokyo et Washington souhaitent symbolique de leur alliance et de leurs efforts contre la prolifération nucléaire.
Construire un monde sans armes nucléaires
Barack Obama a prononcé un discours devant le mémorial en hommage aux victimes.
"Il y a 71 ans, en un matin nuageux, la mort est venue du ciel et le monde a changé"
Pendant plus de 15 minutes, le chef de l'Etat a rappelé la puissance des liens qui unissent les deux pays aujourd'hui et la nécessité de construire un monde sans armes nucléaires.
Dans un autre geste symbolique, Barack Obama a serré la main d'un survivant, appelant à un monde "sans armes nucléaires".
Ce dernier Sunao Tsuboi, 91 ans, avait expliqué avant la cérémonie que s'il avait l'occasion d'échanger avec le président, il exprimerait d'abord sa "gratitude" pour la visite.
"Je n'ai aucunement l'intention de lui demander des excuses", a ajouté le nonagénaire, militant antinucléaire de longue date.
Pour autant, et comme il l'avait précisé avant la visite, le président n'a pas présenté d'excuses.