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Nouveau nom de la Macédoine: motion de censure de l'opposition grecque de droite contre Tsipras

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras le 12 juin 2018 -

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras le 12 juin 2018 - - Handout / GREEK PRIME MINISTER PRESS OFFICE / AFP

Athènes et Skopje ont conclu mardi un accord sur le nouveau nom de la Macédoine après 27 ans de conflit. Un accord que refuse l'opposition grecque de droite qui va déposer ce jeudi une motion de censure.

Le chef de l'opposition grecque de droite, Kyriakos Mitostakis, a annoncé ce jeudi qu'il allait déposer une motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Alexis Tsipras, pour bloquer l'accord conclu entre Athènes et Skopje sur le nom de Macédoine.

S'exprimant devant le Parlement, Kyriakos Mitsotakis a précisé que cette motion "contre le gouvernement" sera déposée dans l'après-midi, une fois bouclé un vote sur le dernier paquet de mesures réclamé au pays par ses créanciers, UE et FMI.

La droite mise au défi par Tsipras

Alexis Tsipras l'avait mis au défi mardi soir d'un tel geste, affirmant ne pas être menacé.

"Nous allons voir s'il y a 154 députés (NDLR: soit l'actuelle majorité gouvernementale, sur 300) pour dire oui à la signature de l'accord" scellé mardi entre Alexis Tsipras et son homologue macédonien Zoran Zaev, a lancé Kyriakos Mitsotakis, réitérant son rejet d'un "mauvais accord".

Par cette riposte, le chef du parti conservateur de la Nouvelle-Démocratie entend tester la cohésion gouvernementale mise à mal sur le compromis avec Skopje par la position de l'allié souverainiste de Alexis Tsipras, Panos Kammenos.

"Un recul national"

Ce dernier, ministre de la Défense, avait réitéré mardi son opposition à tout partage avec l'État voisin du nom de Macédoine, alors que le compromis scellé prévoit qu'il s'appelle République de Macédoine du nord.

Dès l'annonce de ce compromis, Kyriakos Mitsotakis avait dénoncé un "mauvais accord", constituant selon lui un "recul national". "Nous ne diviserons pas les Grecs pour unir les Skopianoi", a-t-il répété devant le Parlement, utilisant le terme retenu par les Grecs pour désigner leurs voisins.

M. F. avec AFP