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Turquie

Attentat d'Istanbul: le récit d'un Français sur place

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Yunus était présent dans la boîte de nuit huppée d'Istanbul lorsqu'un homme y est entré et a tiré sur la foule, tuant 39 personnes. Il raconte.

Ce lundi 2 janvier, 24 heures après les faits, l'attentat perpétré dans la discothèque d'Istanbul n'a toujours pas été revendiqué et l'auteur des faits court toujours. 39 personnes sont mortes, dont une franco-tunisienne. De nombreux étrangers se trouvaient dans cette boîte de nuit pour fêter le passage à la nouvelle année.

Yunus, 25 ans, était là lui aussi pour faire la fête. Aujourd'hui, il se souvient avec effroi de ce qui s'est passé. Il est environ 1h et demie du matin à Istanbul lorsque le tireur arrive dans la boîte de nuit huppée de Reina. Il est armé d'un fusil automatique. Il abat un policier et un civil, puis entre.

"Même pas 10 secondes après il y a eu une rafale dans la discothèque, le bruit était à côté de nous", décrit Yunus. "Il y a eu plusieurs bruits de bombes. On pensait vraiment qu'ils étaient plusieurs parce que ça ne s'arrêtait pas."

"Certains ont sauté dans l'eau"

Entre 120 et 180 balles sont tirées en 7 minutes, d'après une chaîne d'information turque. Entre 700 et 800 personnes sont présentes dans cette discothèque huppée d'Istanbul, située le long du Bosphore. Rapidement, la panique gagne les fêtards venus célébrer le réveillon.

"Tout le monde a commencé à crier, courir", se souvient Yunus. "On est sortis de la discothèque, qui a une terrasse qui donne sur le Bosphore. Certains ont sauté dans l'eau alors qu'il faisait -5 degrés, c'était la panique."

Avant de s'enfuir, le tireur se change. Il laisse derrière lui son arme, et 39 corps sans vie, dont celui d'une Française et son conjoint, parents d'une petite fille de 5 mois. Le Premier ministre turc a assuré dimanche que l'enquête se poursuivait "de façon très minutieuse" pour retrouver le responsable.

A. K. avec Annabelle Rouleau