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Syrie: le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution sur les armes chimiques

C'est au siège de l'ONU, à New York, qu'a été votée la résolution du Conseil de sécurité sur les armes chimiques en Syrie.

C'est au siège de l'ONU, à New York, qu'a été votée la résolution du Conseil de sécurité sur les armes chimiques en Syrie. - -

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi soir à New York, à l'unanimité, une résolution encadrant la destruction de l'arsenal chimique syrien du régime de Bachar al-Assad.

C'est un réel progrès diplomatique. Vendredi soir, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution encadrant la destruction des armes chimiques du régime de Bachar al-Assad.

Ce vote constitue une percée diplomatique majeure: il s'agit de la première résolution adoptée par le Conseil depuis le début du conflit syrien en mars 2011. A trois reprises par la passé, Moscou et Pékin avaient opposé leur veto à des projets de texte.

"Ce soir, la communauté internationale a rempli sa mission", a commenté le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, à l'issue du vote de ce texte à l'unanimité. "C'est le premier signe d'espoir en Syrie depuis longtemps", a-t-il ajouté, annonçant par ailleurs la tenue mi-novembre d'une conférence de paix sur la Syrie. "Le Conseil de sécurité mérite enfin son nom", a commenté le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

Des "conséquences" en cas de non-respect des engagements

Cette résolution fait suite à l'accord conclu à Genève mi-septembre afin d'éviter une intervention militaire en Syrie, menace brandie par Washington en réponse à une attaque à l'arme chimique le 21 août.

Le président américain Barack Obama a qualifié vendredi "d'énorme victoire pour la communauté internationale" l'accord sur cette résolution obtenu jeudi à l'issue d'âpres négociations entre Washington et Moscou, fidèle allié de Damas.

La résolution de l'ONU prévoit la possibilité pour le Conseil de sécurité de prononcer des sanctions si le plan de désarmement n'est pas respecté. Cependant, il ne s'agit pas de sanctions automatiques. En cas de violation des engagements, il faudrait une deuxième résolution, ce qui laisse à Moscou, allié de Damas, une possibilité de blocage.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a souligné qu'il y aurait des "conséquences" pour le pouvoir syrien s'il ne respectait ses engagements.

A. K. avec AFP