Syrie : un 3e veto russo-chinois met en péril la mission Annan

La Chine et la Russie se sont opposées à l’adoption d’une résolution instaurant des sanctions en cas d’utilisation d’arme lourdes contre les civils en Syrie. Ces vétos, que la Maison Blanche a qualifiés d'"extrêmement regrettables", empêchent pour le moment la reconduction de la mission de Kofi Annan, qui prend fin ce vendredi.
Chine et Russie défendent leurs intérêts économiques
Moscou et Pékin protègent une nouvelle fois leur allié syrien. Ni les efforts diplomatiques déployés ces derniers jours ni l'escalade de la violence à Damas n'y ont rien changé, des intérêts économiques sont en jeu.
C'est la troisième fois que les deux pays rejettent ensemble une résolution du Conseil de sécurité. C'était pourtant une résolution a minima qui prévoyait l'interdiction d'armes lourdes contre les civils et le retrait des chars des zones habitées.
Il n'y a pas d'autre solution diplomatique à ce jour. Une source au Conseil de sécurité assure même que c'est la mort annoncée de la mission Kofi Annan et de toute solution politique.
La France et les États-Unis déterminés à agir
Pour la Russie, l’aspect unilatéral des négociations justifie son véto. Mais selon l’ambassadeur Français, le texte proposé était modéré, il aurait dû être adopté.
La France reste déterminée à agir via le groupe des amis de la Syrie. Quant aux Etats-Unis, ils ont indiqué qu’ils allaient désormais faire pression sur Damas, sans passer par le Conseil de sécurité de l’ONU.