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Syrie

Rétro 2012 : la Syrie s’enfonce dans la guerre

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Après les révolutions arabes de 2011, le président Bachar al-Assad s’est accroché au pouvoir en 2012 et la Syrie a plongé dans la guerre civile.

L'année 2011 a vu éclore les révolutions arabes. La Syrie en faisait partie mais le président Bachar al-Assad s'est accroché à son siège. Un an plus tard, le pays s'est enfoncé dans la guerre civile. Avec un très lourd bilan humain. Retour sur une année de guerre syrienne.

La Syrie s’est transformée, en 2012, en un vaste champ de bataille. Oublié les espoirs d’un énième printemps arabe, d’une issue rapide comme en Tunisie ou en Egypte. Le bilan est lourd, plus de 42.000 victimes en vingt-et-un mois de conflit.

La guerre est omniprésente

Fin juillet, une des équipes de BFMTV a pu passer la frontière. D’un côté des barbelés, la Turquie, de l’autre la Syrie. Nous sommes dans le nord du pays, à Anadane, les forces d’Assad sont passées il y a quelques jours. Les rebelles ont finalement repris le contrôle de la zone mais la guerre est omniprésente.

A Azaz, les traces de violents affrontements sont toujours visibles sur les murs. Dans ce village la plupart des combattants sont de simples paysans. Une semaine après le départ des journalistes, l’armée bombarde Azaz et fera 80 victimes.

Alep, mère de toutes les batailles

Il faut dire que la ville d’Alep est toute proche. Alep est le poumon économique du pays, mère de toutes les batailles. Dans les ruelles du souk, les combats se poursuivent. Le site classé patrimoine mondial à l’Unesco est quasiment détruit.

Les opposants viennent de tous bords : des civils, des islamistes mais aussi des déserteurs de l’armée régulière. Appuyés par les pays du Golfe, ils possèdent désormais des missiles Stinger, capables de toucher des cibles aériennes.

Au-dessus des têtes des combattants, avions de chasse et hélicoptères menacent. Bachar al-Assad emploie les grands moyens grâce au soutien des Iraniens et des Russes. La communauté internationale s'inquiète, sans intervenir. Damas pourrait bientôt avoir recours à des armes chimiques. Chaque jour la Syrie compte ses morts qui sont en majorité des civils.

Natacha Rios