Gaza: deux Français "sérieusement blessés" par des frappes sur des bâtiments de l'ONU

Des Palestiniens transportent leurs affaires près d'une école de réfugiés de l'ONU de Jabalia, à Gaza, le 31 mai 2024. Photo d'illustration - OMAR AL-QATTAA / AFP
Le quai d'Orsay dénonce, ce vendredi 21 mars, les frappes contre des bâtiments de l'ONU à Gaza. Parmi les victimes, deux Français "sérieusement blessés" selon le ministère des Affaires étrangères. Des frappes pour l'heure non attribuées, selon les informations de BFMTV.
"La France exprime sa consternation après que deux ressortissants Français, employés des Nations unies, ont été sérieusement blessés suite aux frappes qui ont touché deux bâtiments hébergeant des personnels des Nations unies à Gaza, qui ont également causé la mort d’un employé de l’UNOPS", explique le porte-parole.
Le gouvernement rappelle que cette attaque contre un bâtiment de l'ONU est "inacceptable".
Selon nos informations, les deux ressortissants ont été évacués vers des hôpitaux israéliens; l'un d'eux a perdu un œil et a été amputé d'une jambe. La France appelle à une enquête.
De nombreux travailleurs de l'ONU tués
Jeudi 20 mars, le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini a déploré "un déchaînement sans fin des épreuves les plus inhumaines" pour la population de Gaza après la reprise des opérations militaires israéliennes dans ce territoire. Dans un communiqué, l'agence dénonçait la mort de cinq de ses membres ces derniers jours.
"Il s’agissait d’enseignants, de médecins et d’infirmières au service des plus vulnérables", a-t-il précisé, ajoutant que leur mort porte à 284 le nombre d'employés de l'UNRWA tués dans l’enclave depuis le début de la guerre.
Israël a de nouveau bombardé, tôt jeudi matin, le territoire palestinien, dans le cadre d'opérations militaires entamées dans la nuit de lundi à mardi.
Israël présente cette offensive, qui viole l'accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier après quinze mois de guerre, comme un "dernier avertissement" aux habitants de Gaza si le mouvement islamiste Hamas ne libérait pas les otages. Mercredi, la Défense civile avait recensé au moins 470 morts depuis la reprise de ces bombardements massifs.