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Moyen-Orient

L'Irak rapatrie 431 de ses ressortissants bloqués à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie

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Sur les 571 migrants irakiens identifiés comme volontaires pour retourner en Irak et coincés à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, 431 d'entre eux sont montés dans un avion direction Bagdad ce jeudi.

Un avion a décollé ce jeudi de Minsk, en Biélorussie, pour Bagdad, en Irak, avec à son bord des migrants qui s'étaient retrouvés bloqués à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, a indiqué l'aéroport de la capitale biélorusse.

Au total, 431 personnes se trouvent à bord de cet appareil de la compagnie Iraqi Airways, selon un représentant de la diplomatie irakienne cité par l'agence Interfax. Au total, l'Irak aurait identifié 571 volontaires pour retourner dans ce pays du Proche-Orient.

Selon les autorités biélorusses, 7000 réfugiés se trouveraient actuellement en Biélorussie, et 2000 d'entre eux se trouveraient à la frontière avec la Pologne. Leurs conditions de vie font que certains d'entre eux se trouvent dans un état de santé inquiétant: "On voit des chutes de pression artérielles causées par la fatigue et l'hypothermie et un dysfonctionnement du système endocrinien. Il y a aussi des patients diabétiques", témoignait une médecin sur place.

La porte-parole du chef de l'Etat biélorusse, Natalia Eïsmont a dit que Minsk allait oeuvrer au rapatriement de 5000 migrants, toutes nationnalités confondues, "s'ils le souhaitent".

L'UE accuse la Biélorussie d'avoir manipulé les migrants

Elle a aussi assuré que la chancelière allemande Angela Merkel allait négocier avec l'Union européenne un "corridor humanitaire" pour évacuer les 2000 restants vers l'Allemagne, une affirmation que Berlin n'avait pas commentée dans l'immédiat.

Ces propos interviennent au lendemain d'un entretien téléphonique entre le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko et la chancelière allemande, le second en une semaine.

L'Union européenne accuse Minsk d'avoir attiré ces personnes, pour la plupart originaires de pays du Proche-Orient, en Biélorussie avant de les acheminer à la frontière avec la Pologne pour provoquer une crise migratoire et se venger de sanctions occidentales.

M.F. avec AFP