Conflit Israël-Iran: au moins dix morts et plus de 200 blessés dans l'État hébreu à la suite de tirs de missiles iraniens

Israël a mené ce dimanche 15 juin de nouvelles frappes visant le programme nucléaire de l'Iran qui a riposté par des tirs de missiles faisant au moins dix morts et plus de 200 blessés sur le territoire israélien, au troisième jour d'une escalade militaire sans précédent entre les deux pays ennemis.
Ce nouveau bilan porte à 13 le nombre total de morts en Israël depuis le début vendredi des attaques iraniennes, en riposte à l'attaque massive israélienne contre la République islamique, selon des services de secours, la police et des hôpitaux. Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé dimanche matin ce bilan total de 13 morts.
Dans un communiqué, il a fait état de 13 morts, dont trois enfants, "9 blessés graves, 30 blessés modérés et 341 blessés légers".
Des enfants parmi les victimes
Deux femmes âgées de 69 et 80 ans ainsi qu'un petit garçon de 10 ans et une petite fille de 8 ans sont morts à Bat Yam dans la région de Tel-Aviv où l'attaque a également fait 99 blessés dont quatre graves, a précisé le Magen David Adom (MDA), l'équivalent israélien de la Croix Rouge.
Deux autres personnes ont été tuées dans cette frappe, selon un bilan fourni par la police à des journalistes présents sur site. Les recherches se poursuivent car sept personnes sont portées disparues, a précisé Daniel Hadad, commandant de police.
Dans le sud-ouest de la Galilée, un immeuble de trois étages a été détruit à Tamra, et le MDA a déclaré que trois femmes avaient été tuées. Puis l'hôpital Rambam a confirmé à l'AFP qu'une quatrième femme était morte dans cette frappe, son décès ayant été déclaré dans cet établissement de santé d'Haïfa.
Une des quatre personnes tuées à Tamra est une jeune adolescente de 13 ans, selon le bureau de Benjamin Netanyahu.
Les frappes iraniennes, menées par des drones et des missiles, ont notamment visé des installations de ravitaillement des avions de combat, ont affirmé les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.
78 morts et plus de 320 blessés en Iran
L'Iran est soupçonné par les Occidentaux et par Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, de vouloir se doter de l'arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.
Depuis vendredi, Israël, affirmant que Téhéran s'approchait du "point de non-retour" vers la bombe atomique, a ciblé des centaines de sites militaires et nucléaires iraniens et tué plusieurs responsables militaires ainsi que des scientifiques de son programme nucléaire.
Le représentant iranien à l'ONU, Amir Saeid Iravani, avait fait état vendredi d'au moins 78 morts et plus de 320 blessés dont une "grande majorité de civils". Une frappe de drone contre une ambulance dans le nord-ouest du pays a fait samedi deux morts, selon le Croissant rouge iranien.
"Nous allons frapper tous les sites et les cibles du régime", a déclaré Benjamin Netanyahu, affirmant avoir le "soutien manifeste" du président américain Donald Trump. "Nous avons infligé un véritable coup à leur programme nucléaire", a-t-il ajouté.
Donald Trump a cependant dit être d'accord avec son homologue russe Vladimir Poutine sur le fait que "la guerre Israël-Iran doit s'arrêter".
Alors que les appels à la retenue se multiplient au sein de la communauté internationale, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a accusé Israël de précipiter le Moyen-Orient dans un "dangereux cycle de violence".
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a promis une riposte "plus forte" contre Israël si son armée poursuivait ses frappes meurtrières.