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Irak

Irak: Kerry appelle à l'unité

John Kerry lors de sa visite surprise en Egypte dimanche.

John Kerry lors de sa visite surprise en Egypte dimanche. - -

Les insurgés sunnites ont consolidé dimanche leurs positions dans l'ouest irakien frontalier avec la Syrie, au moment où John Kerry appelait les dirigeants irakiens à l'unité pour éviter que le pays ne s'enfonce dans le chaos.

Les insurgés progressent en Irak. Emmenés par les jihadistes ultra-radicaux de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EEIL), ils ont consolidé leurs positions dimanche dans l'ouest du pays, frontalier avec la Syrie.

Au même moment, John Kerry a entamé dimanche une tournée pour pousser les chefs d'Etat de la région à user de leur influence pour convaincre le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki de former rapidement un gouvernement d'union nationale, près de deux mois après les élections législatives.

Les insurgés se sont emparés de trois villes de la province occidentale d'Al-Anbar: Al-Qaïm, Rawa et Aana. L'armée a affirmé dimanche qu'elle s'en était retirée pour des raisons "tactiques" de "redéploiement", mais selon des témoins, les insurgés se sont emparés dès samedi d'Al-Qaïm et de son poste-frontière avec la Syrie.

"Nous sommes à un moment critique", dit Kerry

Sur le plan diplomatique, John Kerry s'est rendu dimanche au Caire, d'où il a appelé les dirigeants irakiens à dépasser les fractures confessionnelles tout en affirmant que son pays n'était "pas responsable" de la crise et ne cherchait pas à "choisir" un leader pour l'Irak.

L'idéologie de l'EIIL "est une menace non seulement pour l'Irak mais aussi pour la région tout entière (...). Nous sommes à un moment critique où nous devons exhorter les dirigeants irakiens à dépasser les considérations confessionnelles et à parler à tous", a-t-il lancé.

John Kerry était attendu en fin de journée à Amman, avant de poursuivre à Bruxelles et Paris sa mission au chevet de l'Irak, que les troupes américaines ont envahi en 2033 avant de s'en retirer en 2011.

A. K. avec AFP