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Migration: l'ONU autorise l'UE à agir par la force contre les passeurs

Des migrants arrivent au porte tunisien de Zarzis à 50 kilomètres de la frontière libyenne après avoir été sauvés par des garde-côtes tunisiens.

Des migrants arrivent au porte tunisien de Zarzis à 50 kilomètres de la frontière libyenne après avoir été sauvés par des garde-côtes tunisiens. - Fethi Nasri - AFP

Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son aval vendredi à l'Union européenne pour arraisonner en haute mer des navires de migrants venant de Libye qui tentent de gagner l'Europe.

Cette résolution a été adoptée par 14 voix pour et une abstention (le Venezuela) parmi les 15 membres du Conseil. Les Européens ont étendu mercredi leur opération militaire navale pour lutter contre les passeurs dans les eaux internationales au large de la Libye.

L'opération, baptisée Sophia du nom d'une fillette recueillie en mer, était cantonnée jusqu'ici à la surveillance des réseaux de passeurs. Six bâtiments de guerre européens, italien, français, allemands, britannique et espagnol, peuvent désormais arraisonner par la force, inspecter, saisir et détruire les navires utilisés par les trafiquants.

Les passeurs interpellés seront jugés

La résolution d'origine britannique, qui était en discussion depuis plusieurs semaines, donne une légitimité internationale accrue à cette opération qui vise à contenir le flot ininterrompu de centaines de milliers de migrants et de réfugiés. Elle autorise les Européens à "inspecter en haute mer au-delà des côtes de la Libye des navires qu'ils soupçonneraient sérieusement d'être utilisés" par les passeurs pour acheminer des migrants depuis la Libye.

Ils devront cependant s'efforcer d'obtenir au préalable le consentement des pays dont les navires battent pavillon. Si les soupçons sont confirmés, les navires pourront être "saisis" et ensuite être rendus inutilisables ou détruits.

Les migrants trouvés sur les navires arraisonnés seront secourus et transportés en Italie pour que leurs demandes d'asile puissent être examinées, et les passeurs interpellés seront jugés. La résolution souligne que les migrants "doivent être traités avec humanité et dignité" dans le respect de leurs droits.

la rédaction avec AFP