Migrants: menacés d'expulsion d'une base britannique à Chypre

Des migrants dans un cargo - AFP
Une centaine de migrants originaires du Moyen-Orient et arrivés le mois dernier sur une base militaire britannique à Chypre seront bientôt expulsés s'ils ne demandent pas l'asile auprès des autorités chypriotes, ont affirmé lundi des responsables britanniques.
"Soit ils demandent l'asile à Chypre, soit le processus d'expulsion va débuter", a indiqué le porte-parole des forces britanniques à Chypre, Sean Tully. Les 115 migrants, parmi lesquels 29 enfants, ont débarqué le 21 octobre sur la base britannique d'Akrotiri près de la ville côtière de Limassol (sud), alors qu'ils cherchaient à atteindre la Grèce. Ils ont ensuite été déplacés vers Dhekelia, une autre base militaire britannique près de Larnaca.
"Les bases ne sont pas une porte d'entrée vers la Grande-Bretagne", a affirmé Sean Tully.
Une quinzaine de migrants a déposé une demande d'asile à Chypre qui sera examinée par les autorités compétentes. Les autres se sont vus remettre un "avis d'intention d'expulsion", a précisé le porte-parole britannique. "Chaque individu a l'opportunité de contester cela, nous ne savons donc pas combien de temps ce processus va durer", a-t-il déclaré, précisant que le pays vers lequel ils seront expulsés sera déterminé au cours du processus.
Les migrants sont pour la plupart Syriens, Libanais et Palestiniens. Une poignée d'entre eux a d'ores et déjà demandé à être rapatriée au Liban plutôt que de rester sur le camp où des troubles ont eu lieu la semaine dernière. Mais ils ne pourront pas rester sur la base, a assuré Sean Tully. "Nous sommes dans une position difficile et nos options sont limitées".