Malte va accueillir l'Aquarius et ses 141 migrants

Les migrants seront ensuite répartis entre la France, l'Allemagne, le Luxembourg, le Portugal et l'Espagne.

C'est officiel: après avoir dans un premier temps exprimé son refus, Malte a annoncé ce mardi autoriser l'Aquarius et ses 141 passagers à accoster sur son territoire.

"Malte va donner à l'Aquarius la permission d'entrer dans ses ports, même s'il n'a pas l'obligation légale de le faire. Toutes les 141 personnes à bord seront réparties entre la France, l'Allemagne, le Luxembourg, le Portugal et l'Espagne", a écrit le Premier ministre Joseph Muscat sur Twitter.

60 migrants en France

La France va accueillir 60 migrants sur les 255 secourus en mer et débarqués à Malte, dont 141 secourus par l'Aquarius et 114 par un autre bateau arrivé lundi soir, a indiqué l'Elysée mardi soir.

"A l'initiative de Malte et de la France, plusieurs Etats européens - Espagne, Portugal, Allemagne, Luxembourg - se sont mis d'accord" pour trouver ensemble une solution pour ces exilés, explique l'Elysée, qui veut "proposer dans les prochaines semaines un mécanisme pérenne" pour "éviter les crises à répétition".

Un peu plus tôt, le Premier ministre espagnol a confirmé qu'il allait ouvrir ses portes à 60 des migrants à bord de l'Aquarius. De son côté, le Portugal s'est dit "disponible" pour accueillir "30 des 244 migrants qui se trouvent à bord de l'Aquarius et des autres embarcations actuellement à Malte".

Toujours pas de port d'accueil en France

En réaction à ces annonces, Emmanuel Macron s'est fendu d'un Tweet se félicitant d'une "coopération européenne concrète" et assurant Malte de la "totale solidarité de la France". 

L'Elysée avait indiqué lundi discuter avec les autres pays méditerranéens de l'UE pour trouver "rapidement" un port d'accueil à l'Aquarius. La présidence française n'a pas commenté deux propositions d'accueil, l'une par le port de Sète, l'autre par la Corse, qui avait déjà proposé de l'accueillir en juin.

Vendredi, l'Aquarius, affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF), a secouru ces 141 personnes qui se trouvaient alors dans deux barques en bois au large de la Libye, dont la moitié sont des mineurs et plus d'un tiers des femmes. 

C.R. avec AFP