Malaisie: l'identité de Kim Jong-Nam confirmée avec l'ADN du fils

Le bâtiment de médecine légale de l'hôpital de Kuala Lumpur où le corps de Kim Jong-Nam, demi-frère du leader nord-coréen Kim Jong-Un, est conservé, le 15 mars 2017 en Malaisie - Lillian SUWANRUMPHA, AFP
L'identité de Kim Jong-Nam, demi-frère en exil du numéro un nord-coréen assassiné le 13 février à Kuala Lumpur, a été confirmée la semaine dernière en utilisant un échantillon ADN d'un de ses enfants, a annoncé mercredi le vice-Premier ministre malaisien.
Les enquêteurs ont "confirmé l'identité du corps comme étant celui de Kim Jong-Nam, sur la base d'un échantillon obtenu de son enfant", a déclaré le vice-Premier ministre, Ahmad Zahid Hamidi.
En exil depuis des années
Kim Jong-Nam, 45 ans, a succombé à une attaque au VX, un agent neurotoxique si puissant qu'il est considéré comme une arme de destruction massive, à l'aéroport international de Kuala Lumpur où il attendait un avion pour Macao.
Les autorités malaisiennes avaient officiellement confirmé son identité vendredi mais refusé de dire si elles avaient reçu un échantillon ADN d'un membre de la famille de la victime.
Dès le début de cette affaire, la Corée du Sud a accusé son voisin du Nord, parlant d'un "ordre permanent" de Kim Jong-Un pour éliminer son demi-frère qui vivait en exil depuis des années et s'était montré critique envers le régime. Pyongyang conteste farouchement ces accusations, affirmant que Kim Jong-Nam a succombé à une crise cardiaque.
Sept nord-coréens recherchés
L'épouse et les enfants de Kim Jong-Nam, qui vivaient en exil à Macao, région administrative de Chine, ont volontairement disparu après l'assassinat, dans la crainte que Kim Han-Sol, fils de 21 ans du défunt, puisse être le prochain visé.
Les enquêteurs recherchent sept Nord-Coréens, dont quatre ont quitté la Malaisie pour Pyongyang le jour du crime.
Seules deux femmes ont été inculpées. Siti Aisyah, une Indonésienne de 25 ans, et Doan Thi Huong, une Vietnamienne de 28 ans, affirment avoir été dupées et avoir cru participer à un vidéo gag.