Les Vuvuzelas, stars bruyantes du Mondial

L'une des grandes stars de cette Coupe du monde n’est pas un joueur, pas une équipe non plus. De l'avis général, c’est la Vuvuzela. Pittoresque pour les uns, insupportable pour les autres.

Cette trompette en plastique traditionnelle d’Afrique du Sud est la cible de très nombreuses critiques. Le chef du comité d’organisation du Mondial réfléchit même à l’interdire. Motif ? Beaucoup se sont plaints du désagréable bourdonnement qu’elle provoque lors des matchs. Jusqu’à 130 décibels, c'est plus bruyant qu’une tronçonneuse.

Ecoutez le grondement des vuvuzelas, véritable bande-son permanente de la Coupe du Monde :

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Gourcuff : « On ne pouvait communiquer que par gestes »

Il existe maintenant différents modèles de Vuvuzelas, aux formes et aux sonorités différentes. L’arrivée de la Coupe du monde n’a d’ailleurs fait qu’en accentuer la tendance. Un calvaire pour certains commentateurs, mais aussi pour plusieurs joueurs, et pas des moindres, qui n’arrivent plus à se parler sur le terrain. Parmi eux, le Français Yohann Gourcuff : « On ne s'entendait pas avec tout le bruit dans le stade. On ne pouvait communiquer que par gestes. D'habitude, on prévient un coéquipier lorsqu'il est seul. Là, c'était impossible. »
Plus détendu sur le sujet, Patrice Evra ajoute : « Pour s'entendre, il fallait vraiment donner de la voix. Mais ça reste quand même une bonne chose. C'est une coutume du pays, on ne va pas commencer à attaquer les vuvuzelas ! » (Source : Le Parisien)

« Les vuvuzelas font plus de bruit qu’un aéroport ! »

Pour les spectateurs et les touristes, les avis sont plus partagés. Certains applaudissent la manifestation d'une tradition locale. D'autres grimacent quand une Vuvuzela résonne quelques mètres derrière eux. Deux irlandais venus assister hier dimanche au match Allemagne / Australie à Durban, témoignent, avec ironie : « Désolé, je ne vous ai pas très bien compris, parce que les vuvuzelas font plus de bruit qu’un aéroport ! C’est un peu trop ; à 8h du matin, on est réveillés par elles. Et puis, ça m’inquiète pour ma santé… »

« On met des bouchons dans les oreilles »

Mais pour ce qui est des facultés auditives, Undina et Marc, une allemande et un français qui vivent à Durban depuis deux ans et demi, ont une solution toute simple et efficace : « des bouchons dans les oreilles ! Notre fils de 3 ans adore. C’est charmant, mais c’est un peu fort et surtout, c’est monotone. Mais ça représente le pays, donc on ne peut pas voir un match de foot en Afrique du Sud, sans vuvuzela. »

La Rédaction, avec C. Couvrat et R. Massé