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Les Vénézuéliens vont élire un successeur à Hugo Chavez

Portrait de Nicolas Maduro à Caracas. Les Vénézuéliens élisent ce dimanche un successeur à Hugo Chavez, mort d'un cancer le 5 mars, et son dauphin Nicolas Maduro, président par intérim, a selon les sondages toutes les chances d'accéder au pouvoir suprême.

Portrait de Nicolas Maduro à Caracas. Les Vénézuéliens élisent ce dimanche un successeur à Hugo Chavez, mort d'un cancer le 5 mars, et son dauphin Nicolas Maduro, président par intérim, a selon les sondages toutes les chances d'accéder au pouvoir suprême. - -

CARACAS (Reuters) - Les Vénézuéliens élisent ce dimanche un successeur à Hugo Chavez, mort d'un cancer le 5 mars, et son dauphin Nicolas Maduro,...

CARACAS (Reuters) - Les Vénézuéliens élisent ce dimanche un successeur à Hugo Chavez, mort d'un cancer le 5 mars, et son dauphin Nicolas Maduro, président par intérim, a selon les sondages toutes les chances d'accéder au pouvoir suprême.

Les bureaux de vote ouvriront leurs portes à 06h00 locales (10h30 GMT) et fermeront normalement à 18h00 (22h30 GMT), mais ils pourraient rester ouverts un peu plus longtemps que prévu en cas d'affluence. Les résultats sont attendus dans la soirée de dimanche, soit dans la nuit de dimanche à lundi en Europe.

Malgré les efforts déployés par le chef de file de l'opposition Henrique Capriles, jeune gouverneur de l'Etat de Miranda, la plupart des sondages d'opinion accordent une forte avance au président par intérim, qui bénéficie de l'aura du président défunt et de l'élan de sympathie, voire d'adoration qui a accompagné sa mort.

Nicolas Maduro, ancien conducteur de bus et dirigeant syndical âgé de 50 ans, promet de s'en tenir strictement aux préceptes de la révolution bolivarienne lancée par son mentor, dont il a copié la rhétorique musclée pendant la campagne.

Nicolas Maduro devra relever de vastes défis s'il l'emporte, comme celui de garder le contrôle d'une coalition chaviste hétérogène qui rassemble idéologues de gauche, hommes d'affaires, officiers de l'armée et miliciens armés regroupés au sein des 'colectivos'.

ONZIÈME ANNIVERSAIRE

Mais la tâche s'annonce encore plus monumentale pour Henrique Capriles en cas de victoire : il devrait alors vaincre la méfiance de millions de chavistes qui redoutent de voir disparaître la révolution sociale instaurée par l'ancien homme fort de Caracas.

Le chef de l'opposition continue d'espérer un élan de dernière minute en sa faveur en dénonçant la polarisation du pays sous Chavez et en prônant une économie "à la brésilienne" combinant libéralisme et programmes sociaux dans ce pays de 29 millions d'habitants doté des plus vastes réserves au monde de pétrole brut.

Issu d'une famille aisée, il est dépeint par Maduro comme un gosse de riches, défenseur d'une élite vénézuélienne fortunée et de ses soutiens "impérialistes" à Washington. En retour, il accuse son rival d'être un "révolutionnaire de salon" et de trahir l'héritage du "Comandante" en se remplissant les poches.

Samedi, à la veille de la présidentielle, les admirateurs de Hugo Chavez ont marqué le 11e anniversaire du retour au pouvoir du "Comandante", le 13 avril 2002, après l'échec d'un coup d'Etat qui avait bénéficié de l'appui tacite des Etats-Unis.

La tentative de coup d'Etat, qui avait duré deux jours, visait à mettre à la tête du pays Pedro Carmona, président du syndicat patronal Fedecamaras. Après l'échec de cette tentative de renversement, Hugo Chavez avait bénéficié d'un soutien populaire accru, ce qui l'avait incité à radicaliser sa "révolution bolivarienne".

Jean-Stéphane Brosse, Guy Kerivel et Eric Faye pour le service français