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Les opposants à Trump rebaptisent le Jour des présidents en "Not my president day"

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Semaine après semaine, les scènes d'opposition à Donald Trump se répètent. Mais hier, pour le Jour des présidents, il y avait une tonalité symbolique à protester. Une fois de plus. Et les opposants ont donné de la voix dans les grandes villes américaines avec des pancartes détournant ce jour férié en "Not my president day".

C'est habituellement un jour en l'honneur des présidents. Le "Presidents day", chaque troisième lundi de février, est d'ailleurs férié aux Etats-Unis. Mais cette année et un mois après la prise de fonctions de Donald Trump, les manifestants ont détourné le rituel pour marquer leur opposition au nouveau président.

A Los Angeles, à Atlanta mais aussi à Washington, la capitale fédérale, ils étaient ainsi plusieurs milliers à se rassembler à l'appel d'activistes avec des pancartes intitulées "Not my president day".

"Il fait du mal à notre pays"

A New-York, où la manifestation de lundi était la troisième en trois jours dans la ville, les manifestants se sont rassemblés devant un lieu tout trouvé : la Trump International Hotel.

Parmi eux, il y avait Rima Strauss, psychothérapeute à la retraite, vêtue d'une veste en jean avec un badge "Pas mon président" et un autre de Vladimir Poutine tenant dans ses bras un bébé aux traits de Donald Trump.

"Il fait du mal à notre pays. Nous risquons de perdre notre pays si nous ne faisons rien", déplore-t-elle. "Beaucoup d'entre nous sont déprimés."

Manifestations en série

Depuis un mois, les manifestations se succèdent. Dès le lendemain de l'investiture du 45ème président des Etats-Unis, des millions de femmes aux Etats-Unis et dans le monde, ont défilé pour dénoncer le programme sur lequel le milliardaire a été élu et défendre notamment le droit à l'avortement et les droits civiques.

Une semaine plus tard, des dizaines de milliers de personnes s'étaient rendues spontanément dans plusieurs aéroports du pays pour protester contre un décret anti-immigration, signé le 27 janvier.

Ce texte, depuis bloqué par la justice et dont Donald Trump a promis une nouvelle mouture cette semaine, interdisait temporairement l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane ainsi qu'à tous les réfugiés.

Estelle Gousson avec AFP