Le pont aérien se poursuit entre Kaboul et les pays étrangers: le point sur les évacuations

Des réfugiés afghans, évacués de Kaboul vers Dubaï, arrivent à l'aéroport de Copenhague le 22 août 2021. - Mads Claus Rasmussen © 2019 AFP
Depuis la prise de pouvoir des talibans, les opérations d’évacuations de pays étrangers se poursuivent. À l’aéroport de Kaboul, des milliers de civils tentent de fuir par tous les moyens le pays. Des milliers de ressortissants étrangers et personnels diplomates ont déjà été exfiltrés par des avions réquisitionnés par les pays occidentaux. Des citoyens afghans ayant travaillé pour des ambassades étrangères ont également fait partie de ces évacuations.
La course contre la montre des pays occidentaux
Avec l’aide de son millier de soldats, le Royaume-Uni a déjà évacué 4000 personnes, selon son ministère de la Défense. Selon le ministre italien des Affaires étrangères, environ 1600 civils afghans ont été évacués par l'Italie en moins d'une semaine, sur un objectif de 2500. La Pologne, le Danemark ou le Qatar ont, eux aussi, participé à l’évacuation de milliers de personnels diplomatiques ou encore interprètes afghans.
Depuis une semaine, l'armée française a transporté environ 600 personnes, principalement des Afghans. Le pont aérien entre Kaboul et Paris, passant par Abou Dabi (Émirats arabes unis), a permis le rapatriement de 400 Français et Afghans dans la nuit de dimanche à lundi. Il s'agit du sixième vol organisé depuis le début des évacuations.
Des Américains trop ambitieux?
Les Etats-Unis ont réquisitionné les avions de plusieurs compagnies aériennes privées afin d'aider à l'évacuation des personnes fuyant l'Afghanistan, a assuré le ministère de la Défense américain.
Invité de la chaîne ABC, le président américain Joe Biden a indiqué que les États-Unis prévoyaient d'évacuer tous les Américains et les alliés afghans, ainsi que leurs familles. Du côté de l’Union européenne, les ambitions américaines relèvent de l’utopie. "Les Américains veulent sortir 60.000 personnes avant la fin du mois. C'est mathématiquement impossible", a jugé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Ce dimanche, le président des États-Unis n’a pas exclu la possibilité de prolonger la présence militaire américaine à Kaboul au-delà du 31 août, date fixée par l'administration américaine pour le retrait définitif de ses forces d'Afghanistan.