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Le parquet suédois requiert la détention d'Assange dans l'affaire de viol

Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange sort sur le balcon de l'ambassade d'Equateur à Londres pour parler à la presse, le 5 février 2016 -

Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange sort sur le balcon de l'ambassade d'Equateur à Londres pour parler à la presse, le 5 février 2016 - - Jack Taylor/ AFP

Le parquet suédois a annoncé ce lundi requérir le placement en détention de Julian Assange dans le cadre du viol dont il est accusé.

Le parquet suédois a requis ce lundi le placement en détention de Julian Assange, déjà emprisonné en Grande-Bretagne, en vue de l'émission d'un mandat d'arrêt européen à l'encontre du fondateur de WikiLeaks poursuivi pour un viol présumé commis en Suède en 2010.

"Je demande au tribunal le placement en détention d'Assange en son absence, en raison de soupçons de viol", a annoncé dans un communiqué Eva-Marie Persson, procureure en charge de l'instruction, une semaine après la réouverture de l'enquête criminelle visant l'Australien.

La demande a été déposée auprès du tribunal d'Uppsala qui, selon la procédure suédoise, doit statuer au plus tard le lendemain de sa saisine.

Eva-Marie Persson a précisé que si la demande de placement en détention était acceptée, elle émettrait un mandat d'arrêt européen afin d'obtenir que Julian Assange soit transféré en Suède.

Un feuilleton judiciaire qui dure depuis presque 10 ans

La réouverture de l'enquête suédoise annoncée le 13 mai dernier relance un feuilleton judiciaire qui dure depuis près d'une décennie, pendant laquelle Julian Assange et ses soutiens n'auront eu de cesse de dénoncer une manoeuvre destinée à le faire extrader vers les États-Unis, qui demandent régulièrement son extradition. S'il y était extradé, il devrait répondre des fuites de documents secrets américains.

Julian Assange, 47 ans, a été arrêté à l'ambassade d'Equateur à Londres le 11 avril après que Quito lui a retiré l'asile.

Il doit à présent purger un an de prison pour avoir violé les conditions de sa liberté surveillée en se réfugiant dans cette ambassade en 2012, pour éviter d'être remis à la Suède pour deux affaires d'agressions sexuelles, dont l'une a été frappée par la prescription.

Aude Solente avec AFP