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Le pape François lance un appel contre la peine de mort au Congrès américain

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Pour la première fois, un souverain pontife s'exprimait devant le Congrès américain réuni en session exceptionnelle. Face aux élus américains, le pape François a voulu porter jeudi un message d'espoir et de tolérance.

Une première historique. Le pape François s'est adressé ce jeudi au Congrès américain, réuni pour une session exceptionnelle à Washington. Le pape a salué la mémoire de Martin Luther King et appelé les Américains à "ne pas avoir peur des étrangers".

Le "rêve américain"

Dans son message lu devant les élus américains, le souverain pontife a commencé par saluer la vivacité du "rêve américain" en invoquant la mémoire de Martin Luther King, pasteur noir assassiné en 1968 alors qu'il menait une lutte pacifique pour l'égalité des droits. "Le rêve de Martin Luther King continue de nous inspirer, et je suis heureux que l'Amérique soit toujours aujourd'hui une terre de rêve pour beaucoup de personnes dans le monde", a ajouté le pape, avant d'aborder la crise des migrants en Europe.

Alors que les Etats-Unis se font discrets sur le sujet, François a affirmé que les "Américains ne devaient pas avoir peur des étranges, eux qui l'avaient été un jour". Il a profité de cette occasion pour rappeler que les migrants qui se pressent aux portes de l'Europe devaient être traités avec humanité, invoquant l'un des principes fondateurs de la religion catholique: "Ne traite pas autrui comme tu n'aimerais pas qu'autrui te traite". 

Un appel contre la peine de mort et le trafic d'armes

Dans son discours d'une vingtaine de minutes, le pape François a par ailleurs rappelé que la vie humaine était "le bien le plus sacré". Il a par ailleurs souhaité l'abolition définitive et universelle de la peine de mort. Des paroles qui n'ont pas convaincu tout le monde dans l'assemblée alors que 31 Etats américains ont encore recours à la peine de mort dans leur système judiciaire.

Pour finir, le souverain pontife a appelé de ses voeux la fin du trafic d'armes dans le monde, commerce pérennisé selon lui "dans le sang des victimes de cette barbarie". Il n'a en revanche pas parlé du commerce légal des armes, sujet qui aurait sans doute plus attiré l'attention des parlementaires américains. Pour finir son discours historique, le pape a lancé le traditionnel "God Bless America!"

Paul Aveline