Le Mexique refuse le transfèrement de Florence Cassez en France

Les autorités mexicaines ont déclaré ce lundi soir qu'elles n'avaient aucune intention de transférer Florence Cassez en France, comme le réclamait Nicolas Sarkozy. Les proches de la Française condamnée à 60 ans de prison, sont inquiets et en colère.

Nicolas Sarkozy a de nouveau réclamé ce lundi le rapatriement de Florence Cassez, afin qu'elle purge sa peine en France. Réagissant à cette demande du chef de l'Etat français, les autorités mexicaines ont déclaré qu'elles n'avaient aucune intention de transférer la Française de 36 ans, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour complicité d'enlèvement et de séquestration. « Au cours du procès de Florence Cassez, sa culpabilité a été prouvée », a réagi le ministère mexicain des Affaires étrangères dans un communiqué, évoquant les victimes et les témoins appelés à la barre.

« Inquiet pour Florence, et scandalisé… »

Joint par RMC ce mardi matin, Jean-Luc Romero, le président du Comité de soutien à Florence Cassez, ne cache pas son inquiétude et sa colère : « Je suis à la fois inquiet et scandalisé. Le réveil va être terrible pour elle, qui a très peur d’être transférée dans une prison du sud du pays. Et là, avec cette réaction violente du gouvernement, je suis évidemment très inquiet pour elle. Et en même temps, en colère, abasourdi par ce que vient de dire le gouvernement ; c’est un abus de droit et il y a vraiment de quoi être scandalisé de voir ce pays qui bafoue les droits de l’homme. Je plains le peuple mexicain qui a à subir tout ça, parce qu’il y a Florence, mais il y a aussi malheureusement beaucoup de Mexicains qui subissent tout ça aujourd’hui. »

Par ailleurs, le Mexique a annoncé qu'en signe de protestation il ne participera officiellement pas à « l'année du Mexique » organisée prochainement en France. Hier lundi, après avoir reçu les parents de Florence Cassez, Nicolas Sarkozy avait pourtant décidé de maintenir l'événement, tout en appelant les organisateurs des différentes manifestations à évoquer le cas de la Française à chaque occasion.