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Le gouvernement kirghize mobilise réservistes et volontaires

Soldats dans les rues de Osh, au Kirghizistan. Les autorités vont dépêcher des réservistes ainsi que des volontaires pour rétablir le calme dans le sud du pays où les affrontements ethniques qui durent depuis trois jours ont fait 80 morts. /Photo prise le

Soldats dans les rues de Osh, au Kirghizistan. Les autorités vont dépêcher des réservistes ainsi que des volontaires pour rétablir le calme dans le sud du pays où les affrontements ethniques qui durent depuis trois jours ont fait 80 morts. /Photo prise le - -

OCH, Kirghizistan (Reuters) - Les autorités kirghizes ont annoncé dimanche qu'elles vont dépêcher des réservistes ainsi que des volontaires pour rétablir le calme dans le sud du pays où les affrontements ethniques qui durent depuis trois jours ont fait 80 morts.

Le gouvernement intérimaire a autorisé les forces de sécurité à tirer sans sommation dans les régions d'Och et de Djalalabad où des bandes armées ont incendié des habitations et des boutiques appartenant à des Ouzbeks.

Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a expliqué qu'il avait décidé l'envoi de volontaires car la situation demeurait "complexe et tendue" dans ces régions qui constituaient des fiefs de l'ex-président Kourmanbek Bakiev.

Un journaliste de Reuters présent sur place a dit avoir entendu des coups de feu dans le quartier à majorité ouzbèque à Och mais il a précisé que ceux-ci étaient moins fréquents que 24 heures auparavant.

Ces violences sont les plus importantes depuis le soulèvement populaire d'avril qui avait conduit à la chute de Bakiev et à son exil en Biélorussie.

Pour la présidente par intérim, Roza Otounbaïeva, ces mouvements d'insurrection sont provoqués par les partisans de l'ancien chef de l'Etat.

Le 13 mai, des fidèles de Bakiev s'étaient rendus maîtres des immeubles du gouvernement local avant d'être délogés par les forces de sécurité.

Samedi, les autorités kirghizes ont fait appel à l'aide militaire de la Russie pour tenter de rétablir le calme alors que le ministère de la Santé faisait état de 72 morts à Och, de huit à Djalalabad et de 1.066 blessés.

La Russie a indiqué ne pas pouvoir déployer une force de maintien de la paix au Kirghizistan mais a promis d'aborder la question lundi lors d'une réunion de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), regroupant sept anciennes républiques soviétiques.

Le président russe Dmitri Medvedev suit la situation de près et en a discuté avec ses homologues du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan, deux pays frontaliers du Kirghizistan.

Hulkar Isamova; Pierre Sérisier pour le service français