Lancement réussi de la sonde solaire Parker de la Nasa

Le lancement a été effectué avec succès - Bill INGALLS / NASA / AFP
Initialement prévu samedi puis finalement reporté à ce dimanche matin en raison d'un problème de pression d'hélium gazeux, le lancement de la sonde solaire Parker a été effectué avec succès.
"Trois, deux, un et décollage", a lancé le commentateur de la Nasa alors que la fusée de lancement Delta IV s'élevait du pas de tir de Cap Canaveral à 03h31 heure locale (07h31 heure française).
De la taille d'une voiture pour une facture de 1,5 milliard de dollars, la sonde Parker est la première réalisation humaine à tenter de traverser l'atmosphère du Soleil, forte de son bouclier high-tech et des espoirs placés en elle par la Nasa et la communauté scientifique.
La mission de Parker est claire: devenir le premier objet construit par l'homme à affronter les conditions dantesques de la couronne, une partie de l'atmosphère du soleil, qui est 300 fois plus chaude que la surface de l'astre.
La sonde devra passer à environ 6,2 millions de kilomètres de la surface du soleil et traverser 24 fois cette couronne pendant les sept ans que doit durer la mission.
Avancée technologique majeure
Au-delà de la prouesse technologique, l'intérêt scientifique est primordial. Il s'agit de comprendre pourquoi la couronne est environ 300 fois plus chaude que la surface du soleil et pourquoi ses particules énergétiques produisent des tempêtes électromagnétiques pouvant perturber le fonctionnement du réseau électrique sur Terre.
"La sonde Parker nous aidera à faire un bien meilleur travail pour prédire quand une perturbation dans les vents solaires viendra frapper la Terre", explique Justin Kasper, un des scientifiques responsables du projet et professeur à l'université du Michigan.
"Nous allons nous trouver dans une zone passionnante, où les vents solaires, croyons-nous, seront en accélération", commente pour sa part Jim Green, directeur du département de science des planètes de la Nasa.
L'engin est protégé par un bouclier en composite carbone d'une douzaine de centimètres d'épaisseur qui doit protéger les instruments scientifiques qu'ils transportent d'une température de près de 1.400 degrés Celsius.