La Suède arrête ses recherches du sous-marin "étranger" en mer Baltique

Les recherches du sous-marin ont coûté 2,2 millions d'euros à la Suède. - Frederik Sandberg - TT news agency - AFP
Russe, Néerlandais, un animal mythologique... le mystère restera entier. La Suède a annoncé vendredi matin la fin des recherches d'un sous-marin ou d'un autre navire "probablement étranger" qui s'est aventuré dans les eaux territoriales du pays il y a une semaine. Les autorités n'ont rien trouvé mais assure qu'"au moins" un bâtiment s'était infiltré sur son territoire.
Depuis vendredi dernier, les autorités suédoises sondaient les eaux entourant la capitale Stockholm après qu'un objet non-identifié ait été repéré par des témoins. "Nous estimons qu'il y en a eu au moins un, au vu des images que nous regardons pour l'instant", a déclaré lors d'une conférence de presse le contre-amiral Anders Grenstad, ajoutant que cela "pouvait avoir été une petite embarcation".
Activité sous-marine
Malgré le déploiement de 200 hommes, des bateaux furtifs, des dragueurs de mine, le contre-amiral n'a désormais que pour certitudes que "l'évaluation des forces armées a établi qu'à l'intérieur de l'archipel de Stockholm s'est produite une activité sous-marine probablement étrangère".
Les Suédois se sont passionnés pour cette affaire, dont le coût s'élève à 2,2 millions d'euros pour l'Etat, qui rappelle les maintes autres incursions, réelles ou supposées, de sous-marins près des côtes suédoises pendant la guerre froide.
Aucune preuve contre la Russie
Interrogé sur les commentaires russes Anders Grenstad s'est refusé à répondre, jouant la diplomatie. "Je ne veux pas commenter ce que dit la Russie, nous n'avons pointé du doigt aucune nation", assure-t-il.
Pointée du doigt, la Russie avait formellement nié une intrusion de l'un de ses navires dans la baie de la capitale. Dénonçant alors une opération des Pays-Bas. Lundi, une source au sein du ministère de la Défense citée par l'agence Interfax a estimé qu'il s'agissait d'un "sous-marin à propulsion diesel-électrique néerlandais Bruinvis qui effectuait la semaine dernière" des exercices près de Stockholm.
Les autorités néerlandaises avaient alors à leur tour démenti insistant sur le fait que le sous-marin en question avait quitté la zone depuis longtemps.
En l'absence d'indices, le travail des enquêteurs va tout de même se poursuivre, notamment avec l'analyse et le décryptage de 250 courriers électroniques et de coups de téléphone reçus après l'appel à témoins lancés par les autorités suédoises. Pour des experts de la défense, l'affaire, à défaut d'être résolue, obligera la Suède à revoir pas mal de ses conceptions en matières de relations internationales.