La procédure de destitution est relancée au Brésil

Renan Calheiros (à gauche) le 9 mai au Sénat. - ANDRESSA ANHOLETE / AFP
Le président du Sénat brésilien a annulé l'annulation. Hier, Waldir Maranhao, président par intérim du Congrès des députés, avait décidé de ne pas tenir compte des séances des 15, 16, 17 avril. A l'issue de ces sessions, les députés brésiliens avaient enclenché une procédure de destitution contre la présidente Dilma Roussef et son renvoi devant le Sénat. Mais selon Maranhao, ce vote portait "atteinte au droit de la présidente à une pleine défense".
Le vote au Sénat est une formalité
Ce n'est pas l'avis de Renan Calheiros, qui préside le Sénat. Quelques heures plus tard, il a dénoncé une "décision intempestive" qu'il a choisi d'ignorer. La procédure va donc reprendre son cours, à moins d'une intervention du Tribunal suprême fédéral. Les sénateurs doivent voter à partir de mercredi l'ouverture d'un procès formel en destitution de Dilma Roussef, accusée d'avoir maquillé les comptes publics. Si l'idée du procès était approuvée, la présidente en exercice serait mise à l'écart du pouvoir pour une durée maximale de six mois.
Les suffrages des sénateurs ne font guère de doute et l'ouverture du procès sera très probablement votée.