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La police israélienne évacue la colonie d'Amona en Cisjordanie

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- - Des policiers israéliens arrivent sur la colline d'Amona / JACK GUEZ / AFP

La police israélienne a commencé l'opération d'évacuation d'une colonie israélienne de Cisjordanie, au coeur d'une bataille politique depuis de nombreuses années.

La police israélienne a engagé mercredi matin l'opération d'évacuation d'une colonie emblématique de Cisjordanie occupée, au coeur d'une bataille politique et légale depuis plusieurs années, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des centaines de policiers sont montés en file indienne, à pied et apparemment sans armes en haut de la colline sur laquelle se trouve la colonie d'Amona, près de Ramallah, afin d'en évacuer les 200 à 300 résidents.

Ils ont pris le contrôle des premières maisons sans rencontrer d'autre résistance que quelques jets sporadiques de pierres de de la part d'adolescents, sans doute venus de colonies voisines et convaincus que ces terres sont israéliennes selon la Bible et non pas palestiniennes.

Colonie sauvage

Amona est habitée depuis la fin des années 1990. La Cour suprême israélienne en a ordonné l'évacuation d'ici au 8 février parce qu'elle avait été construite selon elle sur des terres privées palestiniennes. Il s'agit donc d'une colonie dite sauvage, c'est-à-dire illégale au regard du droit qu'Israël applique à la majorité de la Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

L'ONU et une grande partie de la communauté internationale ne font pas de distinction et considèrent toutes les implantations israéliennes dans les territoires palestiniens occupés comme illégales.

Amona a mis à l'épreuve la cohésion du gouvernement de Benjamin Netanyahu, confronté sur sa droite au forcing des plus ardents défenseurs de la colonisation, à commencer par les ministres du Foyer juif, parti nationaliste et religieux.

Dans le même temps, Israël a donné son feu vert à la construction de près de 3.000 nouveaux logements de colonies en Cisjordanie, depuis l'investiture de Donald Trump le 20 janvier.

G.D. avec AFP