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La Californie interdit le maintien en captivité des orques, une première

Des orques (Photo d'illustration).

Des orques (Photo d'illustration). - Robert Pittman-NOAA via Wikimedia Creative Commons

Une loi inédite vient d'être adoptée en Californie. Elle interdit l'élevage et le maintien en captivité des orques. Les parcs aquatiques sont dans le viseur du texte.

Ce 13 septembre, Jerry Brown, le gouverneur de la Californie, a signé un texte de loi interdisant l’élevage et le maintien en captivité des orques. La loi entrera en vigueur en juin 2017. Le texte ménage une exception: les instituts scientifiques ou éducatifs pourront continuer à disposer de ces mammifères dans un but pédagogique. Mais à l’évidence, la cible de cette décision, qui est une première, est ailleurs. La loi vise la possession commerciale d’orques et les pratiques de certains parcs à thèmes aquatiques comme le très décrié SeaWorld.

Une impopularité croissante depuis plusieurs années

Cette chaîne avait été rendue célèbre par un accident survenu en 2010 dans sa succursale d’Orlando, en Floride, quand un orque avait tué sa dresseuse. Cet épisode a depuis été retracé par un documentaire intitulé Blackfish qui pointait les responsabilités du parc dans cet événement tragique. Ce film n’a fait que rehausser le niveau des critiques que s’attirait déjà Seaworld auparavant.

Les associations dénoncent régulièrement le maintien en captivité d’animaux dont le cadre de vie naturel est l’océan. L’une d’entre elles, la puissante PETA, avait relevé 36 morts d’orques dues à d’autres causes que la simple vieillesse parmi le cheptel de Seaworld. Cette lutte pour la proscription de la captivité des orques, médiatique car soutenue aux Etats-Unis par des personnalités comme le surfeur Kelly Slater ou l’animateur Steve-O de l’émission Jackass, a donc obtenu gain de cause. Mais les choses ne devraient pas s’apaiser pour autant car les associations désirent à présent obtenir une loi fédérale interdisant l’élevage et la captivité de ces cétacés sur l’ensemble du territoire américain.

La polémique enfle en France

Cette problématique n’est pas inconnue de la France. En mars, l’ONG internationale Sea Shepherd avait assigné le Marineland d’Antibes en justice. Le collectif reprochait à l’entreprise des actes de "maltraitance animale" sur les orques et de "pollution volontaire". Sea Shepherd a aussi émis des blâmes à l’endroit de la gestion des dégâts causés par les inondations d’octobre 2015 par le parc.

Le phénomène avait d’ailleurs à l’époque poussé la direction à fermer les portes de Marineland pendant six mois. La société a toujours rejeté ces accusations, arguant même dans un communiqué que sa mission première était d’assurer "le bien-être et la santé" des animaux. Conscients cependant de prêter le flanc à la critique, les dirigeants ont décidé d’adapter leurs programmes depuis la réouverture: l’accent est mis sur le volet pédagogique et des rencontres entre le public et les soigneurs sont organisées.

R.V