La Belgique paralysée par une grève "historique"

Ecoles fermées, avions cloués au sol, service minimum dans les hôpitaux: la Belgique est totalement paralysée ce lundi, en raison d'un mouvement d’une grève générale contre l’austérité.
La mobilisation, point d’orgue d’une série de grèves qui ont freiné l’activité du pays ces dernières semaines, a débuté dimanche soir à 22h, pour une durée de 24 heures.
Cette grève générale, organisée par les trois grands syndicats du pays opposés à la politique d'austérité du nouveau gouvernement, est sans précédent: "Il n'y a jamais eu de grève aussi forte, en front commun syndical, du nord au sud et de l'est à l'ouest" du pays, s'est réjouie la secrétaire générale du premier syndicat belge, la centrale chrétienne CSC, Marie-Hélène Ska.
Aucun avion, aucun train
La plupart des crèches et des écoles, mais aussi les administrations et les tribunaux sont à l’arrêt. La Poste ou le ramassage des ordures sont également impactés. Perturbée aussi, l’activité des hôpitaux, à l’exception des urgences qui restent opérationnelles. Depuis 22h dimanche soir, plus aucun avion n’a décollé ou atterri dans les aéroports. 600 vols sont concernés, rapporte le quotidien belge Le Soir.
Les trains ont également cessé de rouler dimanche soir, et aucun Thalys, TGV ou Eurostar pour Londres transitant par la Belgique n'est prévu. Aucun autobus, tramway ou métro ne circule. Un syndicat de chauffeurs de camions a également menacé de bloquer les autoroutes lundi matin.
"Villes fantômes"
Aucune manifestation d'ampleur n'est organisée, mais les barrages à l'entrée des entreprises, ont donné des aspects de "villes fantômes" à de nombreuses zones industrielles et commerciales.
Dans le viseur des syndicats: le plan d'austérité du gouvernement libéral de Charles Michel. Le nouveau Premier ministre a annoncé une série de réformes visant à économiser 11 milliards d'euros en cinq ans.Une rencontre avec le gouvernement est prévue dans la semaine, mais les syndicats ont prévenu que de nouvelles mobilisations pourraient être organisées en janvier si leurs revendications ne sont pas entendues.