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L'UE condamne la répression des manifestations en Libye

Réunis ce lundi à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont condamné la répression des manifestations en Libye, où au moins 233 personnes ont été tuées en quatre jours dans des affrontements entre forces de sécurité et man

Réunis ce lundi à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont condamné la répression des manifestations en Libye, où au moins 233 personnes ont été tuées en quatre jours dans des affrontements entre forces de sécurité et man - -

BRUXELLES (Reuters) - Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne condamnent la répression des manifestations en Libye dans un...

BRUXELLES (Reuters) - Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne condamnent la répression des manifestations en Libye dans un communiqué qu'ils publieront lundi au terme d'une réunion à Bruxelles.

"Le Conseil condamne la répression en cours contre des manifestants pacifiques en Libye et déplore la violence et la mort de civils", peut-on lire dans le projet de déclaration.

"La liberté d'expression et le droit de rassemblement pacifique sont des droits fondamentaux pour chaque être humain qui doivent être respectés et protégés."

Selon un dernier bilan établi par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch auprès de sources dans des hôpitaux, au moins 233 personnes ont été tuées ces quatre derniers jours en Libye lors d'affrontements entre forces de sécurité et manifestants.

Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept sont réunis à Bruxelles pour discuter des soulèvements populaires qui ébranlent le monde arabe. L'attention devrait notamment se concentrer sur les cas de la Libye et de l'Egypte.

La Libye a menacé l'Union européenne de mettre fin à sa coopération en matière de lutte contre l'immigration clandestine si les Européens continuent d'encourager les manifestations antigouvernementales dans le pays, a déclaré dimanche la présidence hongroise de l'UE.

La Haute Représentante pour la politique extérieure de l'Union, Catherine Ashton, qui doit se rendre mardi au Caire, a estimé la semaine dernière que le régime dirigé par Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, devait écouter les revendications des manifestants et autoriser la libre expression.

Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini a souligné que l'Italie, qui a des liens économiques étroits avec Tripoli, en particulier dans le secteur de l'énergie, était préoccupée par les événements en cours.

Des milliers de migrants tentent de rejoindre chaque année les îles du sud de l'Italie à partir des côtes nord de Libye ou de Tunisie.

La Libye a menacé fréquemment de suspendre sa coopération avec l'UE en matière d'immigration clandestine. En décembre, un ministre du gouvernement libyen avait prévenu que Tripoli réduirait ses efforts pour endiguer le flot des migrants à moins que l'UE ne lui verse annuellement cinq milliards d'euros.

La Commission européenne a annoncé en octobre qu'elle dépenserait 50 milliards d'euros pour aider la Libye à lutter contre l'immigration clandestine et protéger les droits des migrants.

Luke Baker, Jean-Stéphane Brosse pour le service français