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L'avenir du Liban se joue à Téhéran

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LE MONDE QUI BOUGE. Au Proche-Orient, la tension est maximale depuis la mort d’Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne. Tous les regards sont désormais tournés vers l’Iran.

Depuis la mort annoncée d’Hassan Nasrallah samedi, le Liban est toujours violemment pilonné par Israël. Tsahal dit continuer "d’attaquer avec force, d’endommager et de dégrader les capacités et infrastructures militaires du Hezbollah". Les bombardements israéliens ont pour la première fois frappé le centre de Beyrouth. Frappes qui ont fait plus de 700 morts et 1 million de déplacées internes selon le gouvernement libanais.

L’État Hébreux affirme avoir tué "plus de vingt autres terroristes du Hezbollah". Le haut commandement militaire et politique du groupe a été décimé.

Le Hezbollah, déterminé à poursuivre sa lutte, multiplie les tirs de roquettes contre Israël.

Caroline Loyer : Liban, l'avenir se joue à Téhéran - 30/09
Caroline Loyer : Liban, l'avenir se joue à Téhéran - 30/09
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Le président américain a appelé à nouveau à un cessez-le-feu. "Une guerre totale doit être évitée" dit-il.

Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères est arrivé hier soir à Beyrouth. Il a remis une aide sanitaire d’urgence. Son déplacement coïncide avec l’annonce de la mort d’un second ressortissant.

Israël a "réglé ses comptes"

Benjamin Netanyahou s’est félicité de la mort d’Hassan Nasrallah. Le premier ministre estime qu'Israël a "réglé ses comptes" et met en garde l’Iran:

"Au régime des Ayatollahs, je dis: quiconque nous frappe, nous le frapperons. Il n'y a pas d'endroit en Iran ou au Moyen-Orient que le bras long d'Israël ne puisse atteindre, et aujourd'hui vous savez déjà à quel point c'est vrai."

L’Iran, qui finance et arme le Hezbollah, a décrété 5 cinq jours de deuil national. Cette "effusion de sang injuste" entraînera la "destruction" d’Israël, prévient le premier vice-président iranien.

Le guide suprême de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, promet aussi vengeance: "le sang du martyr ne restera pas impuni" dit celui qui a été transféré vers un lieu hautement sécurisé.

L'inquiétude est à la mesure de l’incertitude, d’autant que l’Iran est soutenu par son axe de résistance - des milices implantées dans toute région. Parmi elles, les Houthis au Yémen. Ils affirment que l’assassinat du chef du Hezbollah a "renforcé leur détermination" et ont lancé ce weekend un missile balistique en direction de l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv.

Hier, Israël a bombardé des cibles des Houthis au Yémen, ouvrant un nouveau front contre l’un des alliés iraniens.

Caroline Loyer