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L'armée nigériane va remettre les ex-otages à leurs employeurs

L'Américain James Robertson, le Français Gilles Mignon et le Canadien Robert Croke (de gauche à droite), trois des 19 ex-otages du mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend) libérés mercredi lors d'une opération menée par l'armée nigériane, ic

L'Américain James Robertson, le Français Gilles Mignon et le Canadien Robert Croke (de gauche à droite), trois des 19 ex-otages du mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend) libérés mercredi lors d'une opération menée par l'armée nigériane, ic - -

PORT HARCOURT, Nigeria (Reuters) - Des représentants des sociétés étrangères et locales qui emploient 19 ex-otages, dont deux Français, libérés par...

PORT HARCOURT, Nigeria (Reuters) - Des représentants des sociétés étrangères et locales qui emploient 19 ex-otages, dont deux Français, libérés par les forces nigérianes sont arrivés jeudi sur une base aérienne de Port Harcourt pour les récupérer.

Le groupe a été secouru mercredi lors d'une opération aérienne, maritime et terrestre dans le delta du Niger, a-t-on appris de sources proches des services de sécurité.

Parmi eux, outre les deux Français, figurent deux Américains, deux Indonésiens et un Canadien enlevés le 7 novembre sur une plate-forme pétrolière de la compagnie Afren dans cette région riche en hydrocarbures.

Huit Nigérians enlevés dimanche sur une plate-forme d'Exxon et quatre autres personnes ont également été libérés. Leur enlèvement avait été revendiqué par le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend).

Un correspondant de Reuters sur place a pu voir plusieurs des ex-otages, qui semblaient en bonne forme, prendre un petit déjeuner dans une cantine de la base aérienne où les responsables de leurs entreprises se sont rendus.

L'armée avait prévenu samedi qu'elle projetait de donner l'assaut à des repaires de rebelles dans le delta du Niger. Elle avait incité les civils à quitter cette zone.

Les autorités nigérianes n'avaient pas lancé d'offensive de ce type depuis l'entrée en vigueur en août 2009 d'une mesure d'amnistie décrétée par le président Goodluck Jonathan.

Des milliers d'hommes, dont plusieurs commandants du Mend, ont déposé les armes dans le cadre de cette amnistie. Les rebelles se sont toutefois toujours divisés en plusieurs courants et de nouveaux chefs ont rapidement émergé, font remarquer les experts en sécurité.

La résidence du principal conseiller du président Goodluck Jonathan dans la région, Timi Alaibe, responsable de la mise en oeuvre de l'amnistie, a été attaquée à l'explosif la semaine dernière.

D'après une source impliquée dans la préparation de l'opération de mercredi, d'anciens chefs rebelles ayant accepté l'amnistie ont joué un rôle crucial dans la libération des otages.

Austin Ekeinde, Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser