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L'armée égyptienne dégage la place Tahrir du Caire

L'armée égyptienne dégage la place Tahrir du Caire

L'armée égyptienne dégage la place Tahrir du Caire - -

L'armée a dispersé lundi le campement installé depuis plus de trois semaines sur la place Tahrir, la grand-place du Caire devenue l'épicentre de la contestation politique en Egypte.

Les partis politiques et organisations de jeunesse ont décidé vendredi d'évacuer cet important carrefour pendant la durée du mois de ramadan, qui s'est ouvert lundi, mais quelques centaines d'irréductibles y poursuivaient leur mouvement.

Selon des images de la télévision, des véhicules militaires ont pris position sur la place où tentes et estrades ont été démontées. On ne signale pas de violence, hormis quelques tirs en l'air.

Quelques passants ont applaudi l'initiative. "Merci à l'armée pour avoir dégagé la place et prière de démonter toutes ces banderoles", a lancé l'un d'entre eux.

La place Tahrir est devenue le symbole de la contestation du régime du président Hosni Moubarak, le "raïs" renversé le 11 février par la rue et dont le procès devrait s'ouvrir mercredi au Caire dans l'enceinte de l'école de police.

Elle était notamment le lieu de rendez-vous des contestataires qui reprochent à l'armée, qui a succédé à Hosni Moubarak, de freiner le processus de réformes démocratiques.

Vendredi, les islamistes, salafistes en tête, avaient fait une démonstration de force sur Tahrir, obligeant les partis et organisations laïques à quitter la manifestation.

Le chef de l'Etat déchu, qui est âgé de 83 ans et est en piètre santé, est hospitalisé à Charm el Cheikh, sur la mer Rouge, depuis le lois d'avril.

Selon le site internet de la télévision publique, il a contresigné son procès-verbal de convocation et des médias ont diffusé des images des préparatifs du procès, y compris l'installation d'une cage où se tiennent les accusés en Egypte.

Sarah Mikhaïl et Maroua Aouad, Jean-Loup Fiévet pour le service français, édité par Gilles Trequesser

REUTERS