Julian Assange: "François Hollande est apparu très faible et a été victime de l'espionnage américain"

Julian Assange. - AFP
Fort du soutien d'un comité de l'ONU qui doit officiellement déclarer vendredi sa détention illégale, Julian Assange pourrait quitter pour la première fois depuis 2012 l'ambassade d'Equateur à Londres. Le fondateur de wikileaks était l'invité de France Inter vendredi matin, la radio ayant fait le déplacement au Royaume-Uni.
Julian Assange a confirmé par avance la décision de l'ONU qui devrait conclure à une "détention arbitraire". Surtout, il explique que contrairement à ce qui a été dit cette "décision est (juridiquement) contraignante". Elle pourrait, selon lui, "par divers mécanismes", conduire à des sanctions contre le Royaume-Uni et la Suède.
François Hollande "très faible" face aux Américains
Revenant sur l'appel qu'il avait lancé à la France, Julian Assange révèle qu'il a eu des "contacts directs" avec François Hollande. Des "discussions et allers-retours qui ont mené à la lettre ouverte publiée dans Le Monde". Comme on le sait, ces pourparlers n'ont pas abouti et la France n'a pas proposé l'asile politique à Julian Assange. Il regrette l'occasion manquée d'un "geste politique très fort". "François Hollande a eu l'air très faible, il a été victime de l'espionnage américain (...) Les relations entre les renseignements américain et français ont été trop fortes", pour le président français, juge-t-il.
En juin 2015, le président français s'était indigné de "faits inacceptables" après les révélations de Wikileaks sur les pratiques du renseignement américain en France.