"Je ne perds pas espoir": cette habitante de Seine-et-Marne se bat pour exfiltrer une famille de Gaza

Gaza : face à l’urgence, chaque don à l’Unicef a de l’importance - Unicef
"Plus aucune vie n'est possible ici". Riyad Rashwan refusait d'imaginer quitter Gaza. Mais désormais, pour lui et sa famille, c'est une question de survie. Depuis l'enclave palestinienne bombardée en continu par Israël depuis près de deux ans, ce traducteur lance un appel à l'aide.
Chaque jour, il écrit à Marion Barailles, une Française traductrice comme lui. Elle vit à des milliers de kilomètres, à Fontainebleau. En mars 2024, celle qui avait rencontré Riyad en 2013 à Gaza, a lancé une cagnotte. Objectif: l'évacuer, lui, sa femme et ses deux enfants de l'enfer qu'est devenue l'enclave palestinienne. À ce jour, elle a récolté plus de 11.000 euros.
"J’avais pu accompagner une mission humanitaire dans la bande de Gaza, avec l’association France Palestine. À cette date, la population vivait déjà dans des conditions très difficiles, mais il essayait toujours de positiver de faire contre mauvaise fortune bon cœur", se souvient la Bellifontaine auprès de La République de Seine-et-Marne.
Une famille qui survit
Sur place, Riyad, sa femme Ahed, et ses deux enfants ont subi les ravages de la guerre. Après le bombardement de leur immeuble, ils ont dû quitter Gaza City. La petite famille s'est réfugiée dans le sud de l'enclave. Mais là-bas aussi les bombes israéliennes ont frappé. In extremis, le traducteur et sa femme ont réussi à sauver leurs enfants, prisonniers des décombres.
Depuis un an et demi qu'a été lancée la cagnotte, la famille survit, malgré la famine et les bombardements, en espérant pouvoir quitter Gaza. En mars 2024, "une agence égyptienne le permettait encore, mais il fallait réunir des fonds en urgence. Désormais, la porte de sortie s’est refermée, mais je ne perds pas espoir, d’où l’importance de poursuivre cette collecte de fonds", explique Marion Barailles à nos confrères.
La traductrice bellifontaine ne perd pas espoir. Depuis l'Hexagone, elle constate la compassion que suscite la situation à Gaza. Mais peu savent comment agir. "Je me dis qu’aider une famille, c’est très concret. Si jamais ils pouvaient finalement partir je me dis que cette cagnotte leur permettra de prendre un nouveau départ."
Depuis l'enclave, Riyad Rashwan assure avoir formulé une demande d'évacuation humanitaire auprès du consulat français de Jérusalem. Selon lui, ce dernier, lui "demande désormais de fournir des documents pour instruire ma demande".