Japon: une "veuve noire" condamnée à mort pour triple meurtre

Kanae Kijima, "veuve noire" japonaise, condamnée à la peine de mort. - JIJI PRESS / AFP
C'est un procès particulièrement scruté dans un pays où le débat sur la peine de mort fait encore rage. La Cour suprême a maintenu vendredi la condamnation à mort d'une "veuve noire" japonaise, reconnue coupable du meurtre de trois compagnons rencontrés sur Internet dont elle espérait extorquer de l'argent.
En 2012, Kanae Kijima, à présent âgée de 42 ans, avait été condamnée à la mort par pendaison. Elle empoisonnait ses victimes au monoxyde de carbone après les avoir préalablement endormies à l'aide de somnifères.
Un porte-parole de la Cour suprême a confirmé le rejet de son appel. Sa défense avait clamé son innocence, affirmant que les trois hommes avait dû se suicider, selon la chaîne de télévision publique NHK.
Une autre femme surnommée "la veuve noire" en allusion à cette araignée mangeuse de mâles, Chisako Kakehi, 70 ans, accusée du meurtre de plusieurs hommes pour toucher la prime d'assurance, attend son procès en juin.
Débat autour de la peine de mort
Le Japon et les Etats-Unis sont les seules démocraties industrialisées à appliquer la peine capitale, une pratique régulièrement dénoncée par les associations internationales de défense des droits de l'homme. Ces organisations soulignent par ailleurs que le système japonais est cruel car les condamnés peuvent attendre leur exécution pendant des années et ne sont informés du moment de leur mort que quelques heures avant.
Les sondages montrent cependant que la peine capitale est largement soutenue par les Japonais.