Israël annonce la libération de prisonniers palestiniens

Israël a donné son accord samedi à la libération de prisonniers palestiniens, une vieille revendication des Palestiniens qui fait figure aujourd'hui de première étape dans la reprise du dialogue israélo-palestinien, à l'arrêt depuis 2010. /Photo d'archive - -
JERUSALEM (Reuters) - Israël a donné son accord samedi à la libération de prisonniers palestiniens, une vieille revendication des Palestiniens, mais ne cédera pas sur les autres points pour relancer le dialogue israélo-palestinien, à l'arrêt depuis 2010.
"Il y aura des libérations de prisonniers", a déclaré samedi le ministre des Finances israélien Yuval Steinitz dans une interview à Radio Israël.
"Je ne veux pas donner de chiffres, mais des prisonniers importants, emprisonnés depuis des dizaines d'années, (seront relâchés)", a-t-il ajouté, précisant que ces libérations interviendraient par étapes.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé vendredi soir au terme de sa sixième mission diplomatique qu'Israël et les Palestiniens avaient jeté les bases d'une reprise des négociations de paix.
Les Palestiniens revendiquent de longue date la libération des prisonniers incarcérés dans les geôles israéliennes avant les accords d'Oslo, en 1993.
Yuval Steinitz a précisé cependant qu'Israël ne céderait pas sur les autres points de friction, notamment sur la délimitation d'un futur Etat palestinien sur la base des frontières de 1967, ni sur l'arrêt de la colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait également démenti jeudi que l'Etat hébreu ait accepté de reprendre les négociations sur la base des frontières antérieures à la guerre des Six-Jours de juin 1967.
"Il n'y a aucune chance pour que nous donnions notre accord à des négociations qui commenceraient par la définition d'un tracé des frontières ou des concessions israéliennes, ou par un gel des constructions", a déclaré samedi Yuval Steinitz.
Wassel Abou Youssef, haut responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), avait déclaré vendredi à Reuters après l'annonce de John Kerry: "Les efforts vont se poursuivre pour que les exigences des Palestiniens soient satisfaites(...). Israël doit reconnaître les frontières de 1967".
Maayan Lubell; Hélène Duvigneau pour le service français