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"Il devrait aller en prison": l'ancien chef du FBI sous enquête pour des "menaces" contre Trump

Le président américain Donald Trump et l'ancien patron du FBI James Comey.

Le président américain Donald Trump et l'ancien patron du FBI James Comey. - MANDEL NGAN, NICHOLAS KAMM / AFP

James Comey a publié une photo sur Instagram où les nombres "86" et "47" sont formés avec des coquillages, ce qui pourrait être traduit par "Supprimer Donald Trump" selon les membres du gouvernement.

Les autorités fédérales américaines ont annoncé ce jeudi 15 mai enquêter sur la "menace" formulée selon eux contre Donald Trump par James Comey, ancien patron du FBI devenu bête noire du président américain.

Dans une publication Instagram depuis retirée, James Comey a partagé une photo de coquillages formant le message "86 47" dans le sable.

Le premier chiffre est parfois utilisé pour signifier le souhait de faire partir, voire de tuer, quelqu'un, le second pouvant se référer à Donald Trump, 47e président des États-Unis.

De l'argot détourné ?

À l'origine, l'utilisation de "quatre-vingt-six" était spécifique à la restauration. "Si vous travaillez dans un restaurant ou un bar, vous pouvez quatre-vingt-six (ou retirer/éliminer) un article du menu lorsque vous n'en avez plus", précise le dictionnaire américain de référence Merriam-Webster.

"De nos jours, il n'est pas nécessaire d'être employé d'un restaurant ou d'un bar pour faire quatre-vingt-six, il suffit d'avoir quelque chose à se débarrasser ou à mettre au rebut", est-il précisé.

Pour se justifier, James Comey, brutalement limogé par Donald Trump en 2017 pendant qu'il enquêtait sur des soupçons d'ingérences étrangères, a partagé un nouveau message sur son compte Instagram.

"J'ai publié plus tôt une photo de coquillages que j'ai vus ce matin lors d'une balade sur la plage, et j'ai estimé que c'était un message politique. Je ne m'étais pas rendu compte que certaines personnes associaient ces chiffres avec de la violence. Je n'ai jamais eu cela à l'esprit, mais je m'oppose à toute force de violence, et j'ai donc retiré la publication", a-t-il écrit.

Indignation commune au gouvernement américain

Son successeur à la tête du Bureau, Kash Patel, a immédiatement réagi sur les réseaux sociaux, assurant être "au courant de la publication de l'ancien directeur du FBI James Comey, visant le président Trump".

"Nous sommes en contact avec les services secrets et le directeur Curran. La compétence principale sur ces questions incombe aux services secrets et le FBI apportera tout le soutien nécessaire", a-t-il déclaré sur X.

"L'ancien directeur déshonoré du FBI James Comey vient d'appeler à l'assassinat du président Trump", a également écrit sur X la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem. Elle a ajouté que son ministère ainsi que le Secret Service, le service chargé de la protection du président, "mènent l'enquête sur cette menace."

De son côté, l'actuelle cheffe du renseignement national, Tulsi Gabbard, s'est insurgé contre ce qu'elle a qualifié d'"appel à l'action pour assassiner le président des États-Unis".

"James Comey, selon moi, devrait être tenu responsable et devrait aller en prison", a-t-elle asséné au micro de Fox News.

Donald Trump a réchappé en juillet dernier à une tentative d'assassinat lors d'un meeting de campagne en Pennsylvanie.

L.V. avec AFP