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Guerre en Ukraine: près de Kiev, un centre de vacances accueille les enfants réfugiés du Donbass

Depuis le début de la guerre, deux enfants ukrainiens sur trois ont du fuir leur foyer. Beaucoup d'habitants du Donbass se sont dirigés avec leur famille vers l'Ouest du pays, près de la capitale Kiev.

Ils viennent de Severodonetsk, Marioupol, ou encore Lysychansk. Tous ont fui le Donbass, largement pilonné par l'armée russe depuis sa concentration sur l'est de l'Ukraine fin mars, laissant derrière eux une partie de leur vie et une partie de leur enfance. C’est le cas de Dénys, 10 ans.

"Je vivais comme un enfant normal. J’avais des loisirs, je me levais, me brossais les dents, et passais du temps devant mon ordinateur. Puis un jour j’ai allumé la télé, et j’ai vu que la guerre était déclarée", raconte-t-il au micro de BFMTV.

Début avril, le petit garçon vit l’enfer dans sa ville natale de Severodonetsk. Sans eau courante ni électricité, il passe ses journées dans un sous-sol.

"Un obus est tombé à côté de notre maison. Ma mère a perdu un œil, et est devenue à moitié sourde. A ce moment-là, nous avons pris la voiture, et avons quitté notre maison pour trouver un autre abri".

Les faire se sentir à l'aise

Désormais réfugié à Kiev avec sa famille, Dénys participe depuis deux semaines à un camp d’été réservé aux enfants réfugiés comme lui. Une sorte de parenthèse enchantée en pleine campagne, pour tenter tant bien que mal de se ressourcer malgré la guerre.

"Je me sens bien ici. C’est très calme. Il n’y a pas d’explosions ni de tirs. Mais ce n’est pas comme à la maison non plus", confie le garçon.

Le but de ces colonies de vacances? Epauler et aider les enfants réfugiés à retrouver une vie normale. C'est notamment la mission d'Oksana:

"Ces enfants ont besoin de se reposer. De prendre de la distance avec ce qu’ils ont vécu. C’est pourquoi nous leur proposons plusieurs types d’activités, sans pour autant les surcharger. Le plus important, c’est qu’ils se sentent à l’aise".

Depuis le début de la guerre, à l’instar de Dénys, deux enfants sur trois en Ukraine ont dû fuir leur foyer. Pour certains c'est même le pays qu'ils ont dû quitter. Ainsi, fin mars, le France recensait plus de 5200 enfants scolarisés dans ses classes.

Anne-Laure Banse et Hugo Dorsemaine, avec Mathieu Ait Lachkar