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Géorgie: le Premier ministre jure "d'éradiquer" l'opposition "libéralo-fasciste", les manifestations se poursuivent

Irakli Kobakhidzé, Premier ministre géorgien, le 4 décembre 2024

Irakli Kobakhidzé, Premier ministre géorgien, le 4 décembre 2024 - Vano SHLAMOV / AFP

Mercredi soir, des milliers de manifestants pro-UE se sont à nouveau rassemblés devant le Parlement à Tbilissi, la capitale, pour une septième nuit de protestation.

Un climat social et poltique qui se tend au fil de jours. Le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidzé a promis jeudi 5 décembre de détruire l'opposition, qualifiée de "libéralo-fasciste", en pleine vague de manifestations pro-UE, émaillées de violences, et après les arrestations de figures de l'opposition.

"Nous ferons tout le nécessaire pour éradiquer complètement le libéralo-fascisme", a -t-il déclaré lors d'un point-presse, en accusant à nouveau le mouvement de contestation de viser une révolution et d'être financé depuis l'étranger.

Depuis le début des actions, Irakli Kobakhidzé a adopté une ligne dure, menaçant l'opposition et refusant toute concession.

Interpellations

En parallèle, les manifestations sont entrées ce jeudi dans leur deuxième semaine et trois meneurs d'opposition ont été interpellés ces dernières heures.

Mercredi soir, des milliers de manifestants pro-UE se sont à nouveau rassemblés devant le Parlement à Tbilissi, la capitale, pour une septième nuit de protestation. Les six précédentes avaient été dispersées par la police à coup de canons à eau et de gaz lacrymogène, et près de 300 personnes ont été interpellées.

La foule paraissait la nuit dernière plus clairsemée par rapport aux jours précédents, même si l'affluence restait conséquente pour ce pays d'environ 4 millions d'habitants.

Comme les soirs précédents, les manifestants, qui arboraient des drapeaux géorgiens et européens ont utilisé des lasers verts pour tenter d'aveugler les policiers, en rang d'oignons devant les fenêtres, pour beaucoup cassées, du Parlement.

Des manifestations massives ont finalement éclaté le 28 novembre après l'annonce par le pouvoir du report à 2028 des ambitions de cette ex-république soviétique d'intégrer l'UE, une décision qui a mis le feu aux poudres dans ce pays qui a inscrit ses ambitions européennes dans la Constitution et dont 20% du territoire est de facto contrôlé par la Russie.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV