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Femmes, enfants et migrants sont les premières victimes du manque d'accès à l'eau potable, alerte l'ONU

Des enfants à Palu, en Indonésie, le 4 octobre 2018 (PHOTO D'ILLUSTRATION).

Des enfants à Palu, en Indonésie, le 4 octobre 2018 (PHOTO D'ILLUSTRATION). - ADEK BERRY / AFP

Dans un rapport publié ce mercredi, l'ONU rappelle que seules 3 personnes sur 10 ont accès à l'eau potable en sécurité. Les femmes, les enfants et les populations migrantes ont d'autant plus de difficulté à y avoir accès.

"L'accès à l'eau est un droit humain vital pour la dignité de chaque être humain. Pourtant, des milliards de personnes en sont toujours privées", regrette Audrey Azoulay. La directrice générale de l'Unesco tire la sonnette d'alarme dans le rapport annuel de l'ONU publié ce mardi sur l'accès à l'eau. 

Un chiffre reste inquiétant: 780.000 personnes, soit plus que la population de la ville de Lyon, sont mortes en 2018 à la suite de dysenterie ou de choléra, à cause d’un manque d’approvisionnement en eau ou d'un assainissement insuffisant.

Seul 39 % de la population mondiale disposait de services d’assainissement gérés en toute sécurité en 2015, d'après les dernières données disponibles.

• On estime qu’environ 4 milliards de personnes, soit près des deux tiers de la population mondiale, font face à une grave pénurie d’eau au moins un mois par an, d'après une étude des chercheurs Mekonnen et Hoekstra, rapportée par l'ONU. 

Trois personnes sur dix, soit 2,1 milliards de personnes, étaient privées d’accès à un service d’eau potable géré en toute sécurité, en 2015. C'est plus que la totalité de la population de la Chine.

Femmes, enfants, migrants sont les premières victimes

Enfin, l'ONU s'alarme que l'accès à l'eau devienne une arme à l'encontre des personnes souvent déjà discriminées:

"Les femmes et les jeunes filles sont régulièrement victimes de discrimination et d’inégalités dans l’exercice de leurs droits fondamentaux en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Les minorités ethniques, (...) les peuples autochtones, les migrants et les réfugiés (...) subissent souvent des discriminations; c’est aussi le cas pour les minorités religieuses et linguistiques", regrette l'organisation mondiale.

Ainsi, l'objectif de développement durable défini par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), qui prévoit "d'ici à 2030 un accès universel et équitable à l'eau potable, à un coût abordable", pourrait ne pas être atteint, redoute l'ONU.

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